Tag: moustiques

  • Les mécanismes de la prolifération des moustiques

    Les mécanismes de la prolifération des moustiques

    Après cet hiver doux et ce printemps pluvieux, faut-il s’attendre à une saison des moustiques plus marquée que d’habitude ? Doit-on s’attendre à une prolifération des moustiques inhabituelle ? Vigilance-Moustiques vous explique pourquoi et comment les moustiques prolifèrent.

    La météo, un élément déterminant pour la prolifération des moustiques

    Les inondations des mois derniers, suivies d’un printemps très pluvieux, ont généré en de multiples endroits des surfaces d’eaux stagnantes, idéales pour permettre aux moustiques femelles de pondre leurs œufs, et aux œufs de devenir un jour moustiques adultes.

    Il manque donc maintenant le facteur « chaleur » pour que toutes les conditions à la prolifération des moustiques soient réunies.

    Le cycle de développement du moustique

    Pour rappel, le moustique évolue plusieurs fois au cours de sa vie. Les moustiques femelles pondent des œufs en milieu aquatique, par paquets de 50 à 200. Ainsi, une seule femelle peut pondre jusqu’à 2000 œufs dans son cycle de vie, en étant fécondée qu’une seule fois. Ces œufs vont ensuite flotter le temps que l’embryon se développe pour devenir une larve. La larve subit 4 mues avant de devenir une nymphe, puis un moustique.

    prolifération des moustiques: évolution

    C’est au cours du développement de la larve que la météo intervient et joue un rôle déterminant dans la prolifération des moustiques.

    En règle générale, la saison des moustiques en France démarre après un printemps pluvieux, lorsqu’on observe 10 jours consécutifs avec des températures supérieures à 23° Celsius le jour et 15° Celsius la nuit ; une méthode définie par le docteur en parasitologie Arezki IZRI. Lorsque les températures sont inférieures, le processus de développement de la larve peut être ralenti, et  peut même s’arrêter complètement en hiver pour reprendre lentement au Printemps.

    En revanche, ce processus s’accélère considérablement lorsque ces températures augmentent.
    A titre d’exemple, si elles sont supérieures à 30°C la journée et plus de 20° la nuit, une larve de moustique pourra se développer beaucoup plus vite. Il ne lui suffira que d’une semaine pour devenir un moustique adulte, qui à son tour pourra se reproduire rapidement et ainsi de suite, tant que le pic de chaleur dure. Ainsi, certains étés, la saison des moustiques a pu  être plus « brutale », quand de fortes pluies ont été suivies de fortes chaleurs durant plusieurs semaines.

    Qu’en est-il de la saison des moustiques 2023 ?

    Cette année, la saison des moustiques a démarré tard, de la fin mai jusqu’à fin juin selon les départements. Depuis, tout au long de l’été, se sont succédés dans différentes régions des régimes de précipitations et des pics de chaleurs, si bien que jusqu’à la mi-octobre, de nombreux épisodes de proliférations inhabituelles ont été enregistrés, principalement dans la partie Nord de la France.

    Conseils pour se protéger des moustiques

    Pour vous protéger efficacement contre les moustiques, voici quelques conseils :

    -Utilisez des anti-moustiques fabriqués à partir de  principes actifs dont l’efficacité a été reconnue par l’OMS (Icaridine, IR3535, Citriodiol, DEET…), en vérifiant les consignes de sécurité propres à chacun et à leur concentration. Le DEET par exemple est réputé plus dangereux pour les femmes enceintes et les enfants en bas âge.
    -Privilégiez habits amples, de couleur claire et couvrants
    -Dans les zones particulièrement touchées, n’hésitez pas à vous procurer une moustiquaire et à l’imprégner avec un insecticide ou un répulsif
    -Pensez à vider régulièrement les surfaces  d’eaux stagnantes autour de vous.

    Enfin, si vous voyez un moustique tigre, ayez le réflexe citoyen de le signaler sur notre portail en effectuant une déclaration de cas.

  • Les mécanismes de la prolifération des moustiques

    Les mécanismes de la prolifération des moustiques

    Après cet hiver doux et ce printemps pluvieux, faut-il s’attendre à une saison des moustiques plus marquée que d’habitude ? Doit-on s’attendre à une prolifération des moustiques inhabituelle ? Vigilance-Moustiques vous explique pourquoi et comment les moustiques prolifèrent.

    La météo, un élément déterminant pour la prolifération des moustiques

    Les inondations des mois derniers, suivies d’un printemps très pluvieux, ont généré en de multiples endroits des surfaces d’eaux stagnantes, idéales pour permettre aux moustiques femelles de pondre leurs œufs, et aux œufs de devenir un jour moustiques adultes.

    Il manque donc maintenant le facteur « chaleur » pour que toutes les conditions à la prolifération des moustiques soient réunies.

    Le cycle de développement du moustique

    Pour rappel, le moustique évolue plusieurs fois au cours de sa vie. Les moustiques femelles pondent des œufs en milieu aquatique, par paquets de 50 à 200. Ainsi, une seule femelle peut pondre jusqu’à 2000 œufs dans son cycle de vie, en étant fécondée qu’une seule fois. Ces œufs vont ensuite flotter le temps que l’embryon se développe pour devenir une larve. La larve subit 4 mues avant de devenir une nymphe, puis un moustique.

     

    prolifération des moustiques: évolution

     

     

    C’est au cours du développement de la larve que la météo intervient et joue un rôle déterminant dans la prolifération des moustiques.

    En règle générale, la saison des moustiques en France démarre après un printemps pluvieux, lorsqu’on observe 10 jours consécutifs avec des températures supérieures à 23° Celsius le jour et 15° Celsius la nuit ; une méthode définie par le docteur en parasitologie Arezki IZRI. Lorsque les températures sont inférieures, le processus de développement de la larve peut être ralenti, et  peut même s’arrêter complètement en hiver pour reprendre lentement au Printemps.

    En revanche, ce processus s’accélère considérablement lorsque ces températures augmentent.
    A titre d’exemple, si elles sont supérieures à 30°C la journée et plus de 20° la nuit, une larve de moustique pourra se développer beaucoup plus vite. Il ne lui suffira que d’une semaine pour devenir un moustique adulte, qui à son tour pourra se reproduire rapidement et ainsi de suite, tant que le pic de chaleur dure. Ainsi, certains étés, la saison des moustiques a pu  être plus « brutale », quand de fortes pluies ont été suivies de fortes chaleurs durant plusieurs semaines.

    Qu’en est-il de la saison des moustiques 2018 ?

    Cette année, la saison des moustiques a démarré fin avril et début mai déjà 77 départements étaient déjà touchés. Depuis, les précipitations continuent et sont ponctuées de pics de chaleurs, si bien que si nous passons brutalement d’un régime printanier pluvieux à une vague de chaleur estivale, les conditions seront réunies pour des épisodes de proliférations inhabituelles, comme ce fut le cas à la mi-juin 2013 et 2016.

    Conseils pour se protéger des moustiques

    Pour vous protéger efficacement contre les moustiques, voici quelques conseils :

    -Utilisez des anti-moustiques fabriqués à partir de  principes actifs dont l’efficacité a été reconnue par l’OMS (Icaridine, IR3535, Citriodiol, DEET…), en vérifiant les consignes de sécurité propres à chacun et à leur concentration. Le DEET par exemple est réputé plus dangereux pour les femmes enceintes et les enfants en bas âge.
    -Privilégiez habits amples, de couleur claire et couvrants
    -Dans les zones particulièrement touchées, n’hésitez pas à vous procurer une moustiquaire et à l’imprégner avec un insecticide ou un répulsif
    -Pensez à vider régulièrement les surfaces  d’eaux stagnantes autour de vous.

    Enfin, si vous voyez un moustique tigre, ayez le réflexe citoyen de le signaler sur notre portail en effectuant une déclaration de cas.

  • Départements à moustiques de  2014 à 2017

    Départements à moustiques de 2014 à 2017

    A l’occasion du démarrage de la saison des moustiques 2018, Vigilance-moustiques a publié le palmarès des 10 départements pour lesquels nous avons reçu le plus grand nombre de déclarations de cas en 2017 :

    Le département le plus mentionné en 2017 était donc la Haute Garonne, qui recueillait 9.9% de toutes les déclarations reçues. Venait ensuite la Gironde (6.5%), puis Paris (6.2%), l’Isère (5.4%), le Rhône (4.6%), les Bouches du Rhône ex aequo avec le Tarn (3.8%), l’Hérault (3.3%), les Pyrénées Orientales (2.7%) et enfin le Gard (2.4%).

    Les départements à moustiques les plus souvent mentionnés

    Ces dernières années, certains départements à moustiques ont été souvent mentionnés. Les plus récurrents dans le top 10 depuis 2014 sont les départements suivants :

    La Haute Garonne, présente dans le top 10 en 2017, 2016, 2015 et 2014
    Les Bouches du Rhône, présentes en 2017, 2016, 2015 et 2014
    L’Hérault, présent en 2017, 2015, 2014
    Le Gard, en 2017, 2016 et 2015
    La Gironde en 2017, 2015, 2014
    Paris, en 2017, 2015 et 2014
    Le Rhône en 2017 et 2015
    Les Pyrénées Orientales en 2017 et 2015
    Les Alpes Maritimes en 2016 et 2014
    Et enfin le Var en 2015 et 2014

     Des départements en vigilance rouge

    Il est intéressant de noter que tous ces départements les plus mentionnés sont en vigilance rouge, ce qui signifie que le moustique tigre est implanté et actif. Ils nécessitent donc une vigilance citoyenne particulière. C’est pour cela que nous vous encourageons à avoir le bon réflexe citoyen de signaler la présence du moustique tigre si vous en identifiez un, sur notre portail www.vigilance-moustiques.com .Cela permet de contribuer à mettre en œuvre le plan de prévention et anti-dissémination des maladies véhiculées par le moustique tigre partout où cela s’avère nécessaire.

     

    départements à moustiques

  • Le réchauffement climatique, un facteur de nouveaux virus?

    Le réchauffement climatique, un facteur de nouveaux virus?

    Le réchauffement climatique augmenterait le risque d’arrivée de nouveaux virus en France. L’insectarium de l’institut Pasteur répond à vos questions.

     

    La Réunion, les Antilles et la Polynésie ont été l’année dernière fortement touchées par des épidémies de chikungunya. Ainsi, les déplacements entre les territoires Outre-mer et la Métropole favorisent de manière importante l’apparition des moustiques vecteurs de virus dans les zones tempérées.

    Anna-Bella Failloux, chef de l’unité de Recherche et d’expertise arbovirus et insectes vecteurs à l’Institut Pasteur, explique à travers cette vidéo que les déplacements ne sont pas les seuls facteurs. En effet, le réchauffement climatique pourrait avoir un rôle important dans la recrudescence des virus tropicaux en métropole.

     

    source: http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/cop21/20151016.OBS7756/climat-quand-les-maladies-tropicales-arriveront-en-metropole.html

  • Les moustiques de plus en plus résistants aux insecticides

    Les moustiques de plus en plus résistants aux insecticides

    A l’heure où la saison des moustiques bat son plein en France, et dans le monde entier, nous sommes en droit de se poser la question de comment s’en protéger ? Insecticides. Mais sont-ils vraiment efficaces contre ces petites bêtes ?

    En effet, les moustiques se montrent de plus en plus résistants aux insecticides.

    « Cette résistance concerne beaucoup d’espèces de moustiques, en particulier les espèces des pays tropicaux qui sont ciblés par la lutte antivectorielle au moyen d’insecticides chimiques », explique Jean-Philippe David, chercheur au CNRS qui a coordonné l’étude publiée ce jeudi dans la revue Genome research. Si la France métropolitaine est pour le moment à l’abri de ce phénomène de résistance, du fait de l’utilisation d’insecticides bactériologiques, la plupart des territoires d’outre-mer sont concernés.

    Les insecticides à base de molécules chimiques, notamment ceux de la famille des pyréthrinoïdes, sont très utilisés en agriculture. Mais les moustiques ont eu le temps de s’y adapter.

    Les chercheurs ont ainsi ciblé plus de 760 gènes qui seraient potentiellement impliqués dans la résistance aux insecticides. Ils ont démontré qu’une augmentation du nombre de copies des gènes codants pour ces enzymes provoque une hausse de l’activité de détoxification des moustiques. « Ces enzymes sont capables de casser des molécules chimiques, notamment les insecticides », précise Jean-Philippe David, chercheur au CNRS.

    La lutte contre les moustiques risque donc de se compliquer : « Si l’on introduit de nouvelles molécules, on peut s’attendre à de nouvelles adaptations à plus ou moins long terme, explique le chercheur.
    Il faudra au moins 10 à 15 ans pour développer des stratégies alternatives : les moustiques OGM posent des problèmes éthiques et ne sont pas encore utilisables à grande échelle, les insecticides biologiques coûtent cher et sont parfois difficiles à utiliser… En attendant, il faudra gérer la résistance par exemple en utilisant plusieurs sortes de molécules alternativement. » Un consortium de scientifiques, regroupant 40 pays et dix institutions, piloté par le CNRS et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), vise aujourd’hui à établir la première cartographie mondiale des mécanismes de la résistance des moustiques aux insecticides afin d’adapter au mieux les stratégies de lutte.

    source : 20minutes.fr

  • Les peaux à moustiques : odeur, transpiration, bière, peau de bébé… Une nouvelle étude permet d’y voir plus clair

    Les peaux à moustiques : odeur, transpiration, bière, peau de bébé… Une nouvelle étude permet d’y voir plus clair

    Nous ne sommes pas tous égaux devant les moustiques et, dans un lieu donné, certains se font dévorer alors que leur voisin sera totalement épargné…
    La bonne nouvelle, c’est que les moustiques ne sont ni racistes, ni féministes ou machistes ! La différence qu’ils font n’est pas entre noirs et blancs, ou hommes et femmes, elle est ailleurs. Ce que l’on sait de manière certaine, c’est que la chaleur du corps humain attire les moustiques (30-37°C, c’est idéal pour un moustique). Un corps fiévreux sera trop chaud au goût du moustique, et de ce fait sera plutôt épargné. Mais, il n’y a pas que ça : le moustique repère sa cible grâce à son odorat, et son système olfactif est capable de déceler une odeur à plus de  10 mètres de distance. Outre le dioxyde de carbone, il peut être attiré par la présence d’acides gras comme l’acide butyrique, l’acide lactique ou d’autres substances à l’odeur d’ammoniaque, émis par la respiration de la peau.

    Une étude récente prouve que cette inégalité face aux moustiques serait liée en particulier au patrimoine génétique. Alors, bonne ou mauvaise nouvelle ?
    En résumé, l’étude de la London School and Tropical Medecine a consisté à comparer l’attirance d’une espèce de moustique tigre (Stegomyia Aegypti) pour les odeurs corporelles de vrais jumeaux (patrimoine génétique parfaitement identique), puis de faire la même expérience avec de faux jumeaux (patrimoine génétique différent).
    Résultat : les moustiques sont attirés indifféremment par chacun des vrais jumeaux, alors qu’ils montrent statistiquement une préférence pour l’un des faux jumeaux : celui dont le patrimoine génétique régule des sécrétions de peau dont les odeurs seront plus attirante pour eux.

    C’est une découverte importante car elle ouvre de nouvelles voies (traitement génétique…) pour définir des stratégies de défense face à des moustiques dont on sait qu’ils ont une forte capacité d’adaptation aux conditions météorologiques comme aux répulsifs et autres insecticides.

    Plus généralement, des scientifiques américains ont identifié plus de 340 odeurs émises par la peau humaine, susceptibles d’attirer les moustiques. La sueur elle-même n’est pas un facteur d’attraction, si ce n’est qu’elle révèle ou réveille des odeurs, qui elles, peuvent attirer les moustiques. Parmi les odeurs étudiées, par exemple, celle que déclenche la consommation de bière, dont des chercheurs ont prouvé qu’elle pouvait attirer les anophèles responsables de la transmission du paludisme (http://effetsdeterre.fr/2010/03/04/les-moustiques-du-palu-aiment-la-bière/). Autre odeur incriminée : celle des urines, en particulier celles contenant des œstrogènes pour les femmes au milieu de leur cycle menstruel…

    Une précision qui concerne les bébés : Ils ne sont ni plus ni moins concernés que les autres. Pour mémoire, l’appareil optique du moustique est peu performant, il est sensible à la lumière, aux mouvements et à la couleur. Les yeux n’entrent en fonction qu’à proximité de l’hôte (1m50). Le système sensoriel, situé au niveau des antennes, est plus développé chez le mâle (qui en pique pas !) mais interviendrait aussi dans l’attraction vers l’hôte pour la femelle affamée. Attention aux ronfleurs !

  • Aube : le traitement aérien anti-moustiques en marche

    Aube : le traitement aérien anti-moustiques en marche

    Depuis jeudi dernier, un hélicoptère fait des rondes au-dessus de la vallée, de Courceroy à Méry. L’objectif étant d’éradiquer les larves de moustiques.

    Le président  de la Communauté de Communes d’Anglure, Alain BOYER, explique que la période est plus que propice à cette tâche : “Nous sommes en présence des larves de deux espèces et où les larves de l’espèce la plus précoce ne sont pas très développées.  (…) Il faut qu’il ne fasse pas trop froid, pour que les larves s’alimentent en continu”.

    Cette opération aérienne sera complétée par un traitement au sol avec des granulés.

    source : L’est eclair. Pour lire l’article complet, cliquez ici.

  • Moustique tigre dans le Bas-Rhin : le département bientôt en orange ?

    Moustique tigre dans le Bas-Rhin : le département bientôt en orange ?

    Le 21 octobre dernier, une habitante de la commune de Schiltigheim, dans le département du Bas-Rhin, signalait sur vigilance-moustiques.com la présence de moustique tigre chez elle. Pour mémoire, la commune de Schiltigheim ne fait pas partie des communes concernées dans le dispositif de surveillance entomologique mis en place dans le cadre du plan anti-dissémination du chikunguya et de la dengue, ce qui rappelle encore une fois l’utilité du dispositif vigilance-moustiques.com.

    Voici, par ailleurs son témoignage :

    “Plusieurs observations de moustique tigre depuis le mois de septembre dès qu’il fait un peu chaud. Ce week-end avec le retour de la chaleur, ils étaient de retour. Je n’en ai vu qu’un seul et j’en voit quasiment chaque jour dès que la température extérieure remonte. La photo date de début octobre. Pas facile de prendre une photo bien nette.”

    Schiltigheim 67.21.10.2014

    A ce signalement, elle nous a joint une photographie du spécimen en question. Ce qui nous a permis d’identifier l’Aedes albopictus.

    Depuis lors, le dossier a été remis à l’établissement en charge de la démoustication en Alsace.
    Des investigations de terrain ont été menées au domicile de la déclarante. Et des échantillons sont toujours en cours d’analyse.
    Si ce signalement d’Aedes albopictus devait être confirmé officiellement, nous sommes en fin de saison et l’activité biologique de l’espèce ne permettra pas de conclure cette année si l’espèce est implantée durablement ou pas…

    Situation dans le Bas-Rhin

    A ce jour, le département du Bas-Rhin est sous surveillance entomologique (vigilance jaune).

    Cette veille entomologique prévoit l’identification de zones sur une carte territoriale, sur lesquelles des observations sont effectuées sur le terrain tout au long de la saison et qui permettent de voir évoluer la présence de gîtes larvaires. Dans ces zones, on observe des gîtes naturels mais on installe aussi des pièges pondoirs, et des équipes sont mobilisées pour faire ces observations et les analyser.
    Les communes surveillées sont les suivantes : Brumath, Kilsett, Lauterbourg, Marckolsheim, Orschwiller, Otswald, Rhinau, Roeschwoog, Seebach et Strasbourg.
    Si la présence du moustique tigre _ Aedes albopictus_ devait être confirmée, le département pourrait passer alors du niveau 0a au niveau 0b du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue.

    Niveau 0b : présence contrôlée : observation sur un piège pondoir, suivi d’une intensification du piégeage les semaines suivantes, et d’un traitement visant à l’élimination ou à une non-prolifération du moustique. Le ou les moyens de traitement choisis et mis en place, dépendent de l’expertise entomologique (éradication possible ou seulement réduction de l’infestation), des conditions environnementales ainsi que de la faisabilité (espace public ou privé).

    Actions mises en place au niveau 0

    – Assurer la communication aux collectivités territoriales de la mise en place de pièges.
    – Rappeler certaines mesures de contrôle sanitaire aux frontières : désinsectisation des moyens de transport en provenance des zones à risque, entre autre.
    – Organiser le système de surveillance humaine au regard du risque actuel.
    – Anticiper le passage au niveau 1 (moustique implanté et actif) avec tous les acteurs, notamment la préfecture, le Conseil général et l’EID.

    Lors du passage au niveau 0b, en coordination avec la DGS et le réseau de surveillance entomologique, l’ARS informe des collectivités territoriales (Conseil général et communes) concernées par la présence du vecteur et de la démoustication.

    Rappel du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue

    Niveau 0a : Absence d’Aedes albopictus
    Niveau 0b : Présence contrôlée : observation d’oeufs sur un piège pondoir, suivi d’une intensification du piégeage les semaines suivantes, et d’un traitement visant à l’élimination ou à une non-prolifération du moustique.
    Niveau 1 : Aedes albopictus implanté et actif.
    Niveau 2 :Aedes albopictus implanté et actif, et présence d’un cas humain autochtone confirmé de transmission vectorielle de chikungunya ou de dengue.
    Niveau 3 : Aedes albopictus implanté et actif, et présence d’un foyer de cas humaines autochtones (définition de foyer : au moins 2 cas groupés dans le temps et l’espace).
    Niveau 4 : Aedes albopictus implanté et actif, et présence de plusieurs foyers de cas humains autochtones (foyers distincts sans lien épidémiologique ni géographique entre eux).
    Niveau 5 : Aedes albopictus implanté et actif, et épidémie.
    Niveau 5a : Répartition diffuse de cas humains autochtones sans foyers individualisés.
    Niveau 5b : Épidémie sur une zone élargie avec un taux d’attaque élevé qui dépasse les capacités de surveillance épidémiologique et entomologique mises en place pour les niveaux antérieurs et nécessite une adaptation des modalités de surveillance et d’action.