Tag: moustique

  • Nouveaux virus et moustiques qui menacent l’Europe et la France

    En France, on parle beaucoup du moustique tigre (l’Aedes Albopictus) , vecteur de la dengue et du chikungunya. C’est logique, car là où il est implanté et actif, l’état déclare officiellement « que les moustiques constituent une menace pour la santé de la population » et met en œuvre chaque année,  le plan anti-dissémination contre la dengue et le chikungunya.

    Mais le problème sanitaire posé par les moustiques ne s’arrête pas là.

    D’abord parce que l’on découvre de nouvelles espèces de moustiques capables de transmettre ces même virus comme le Stegomyia Pia (découvert à Mayotte l’année dernière), qui appartient au même groupe d’espèces invasives que le moustiques tigre ou l’Aedes Aegypti.

    Ensuite, parce que plusieurs autres espèces, plusieurs autres virus menacent le territoire et devraient eux aussi faire l’actualité dans les prochaines années. Ces moustiques voyagent dans le monde en profitant en général des échanges croissants d’hommes et de marchandises que génèrent la mondialisation de l’économie, et s’adaptent aux conditions météo des zones tempérées, lesquelles risquent par ailleurs de leur être de plus en plus favorables avec le réchauffement climatique…

    Le présent article fait un zoom sur certains signes qui illustrent cette tendance.

    carte des anophèles en camargue

     

    Pour autant, le rapport de l’ECDC (European Center for diseasePrevention and Control 2013) signale des cas autochtones de paludisme en Espagne, Belgique et Grèce en 2010, et même une explosion de cette maladie en Grèce en 2011…

    Le West Nile Virus : déjà endémique en Europe, il n’a fait qu’effleurer la France (7 cas humains en 2003) jusqu’à présent.

    Le West Nile Virus est déjà endémique en Europe. Parti d’Ouganda où il fut identifié pour la première fois en 1937, le West Nile Virus s’est fait connaître en Europe dans les années 60, pour devenir endémique ces dernières années sur le pourtour méditerranéen et en Europe Centrale jusqu’en Grèce ou en Italie du Sud qui ont connu des formes neurologiques graves et parfois mortelles à partir de 2010. Son aire de répartition en Europe est en progression, et les espèces de moustiques qui en sont vecteurs sont nombreuses, voire très communes comme le Culex Pipiens.

    Il a par ailleurs été observé sur tous les continents, en particulier en Amérique, où les Etats-Unis ont connu la plus grosse épidémie jamais enregistrée, avec un nouveau pic en 2012 (4500 cas enregistrés, 183 décès). (cf article « le west Nile Virus »)

    Capture

     

    Un nouveau venu : le virus Zika

    Le virus Zika connaît actuellement une épidémie majeure en Polynésie Française (26.000 patients ont consulté pour Zika depuis le 30 Octobre 2013) et une explosion dans la zone Pacifique, sur 4 territoires : Polynésie Française, Ile de la Réunion, Iles Cook, Ile de Pâques.

    L’INVS (Institut national de veille Sanitaire) rapporte qu’il a été identifié la première fois sur l’homme en Ouganda et en Tanzanie en 1952, et qu’il est déclaré « émergent » depuis 2007, année de la première épidémie connue sur les iles Yap (Micronésie).

    Les symptômes en sont assez proches de ceux de la dengue : période d’incubation de 3 à 12 jours, arthralgies, œdèmes des extrémités, fièvres, céphalées, douleur rétro-orbitaires, conjonctivite et éruption maculo-papulaire, vertiges, myalgies, troubles digestifs.

    Pour la première fois, ont été observées dans cette épidémie des formes sévères à type de manifestations neurologiques graves, essentiellement des syndromes de Guillain-Barré (n=53) et des complications auto-immunes (7 patients), sanssavoir si celles-ci sont dues à Zika seul, sachant que les territoires concernés connaissent aussi une épidémie de dengue concomitante.

    Les échanges soutenus qu’a la France avec deux de ces territoires ont incité les autorités sanitaires à appeler à la plus grande vigilance (Bulletin Hebdomadaire International de l’INVS du 15 au 21 janvier 2014), en particulier dans les pays (dont la France) où les moustiques vecteurs (famille des Aedes) sont présents.

    L’AedesJaponicus : un nouveau venu en France, sans doute vecteur de la fièvre de la Vallée du Rift, l’encéphalite japonaise, l’encéphalite équine de l’Est, le virus de La Crosse, l’encéphalite de Saint-Louis ….

    L’AedesJaponicus (le cousin des forêts de l’AedesAlbopictus qui vit plutôt en milieu urbain) est donc susceptible de nous transmettre tous ces virus (en plus de la dengue pour lequel il a de bonnes aptitudes et du chikungunya dans une moindre mesure), si l’on en croit la plupart des études récentes menées dans le monde, et en particulier aux Etats Unis que ce moustique a colonisé en partie (22 états). Il a été découvert récemment en métropole en Alsace (sur une grande partie de la commune de Hésingue-Haut Rhin), alors qu’il s’était jusqu’à alors « cantonné » à la Suisse, la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche et la Slovénie.

    Si ces capacités vectorielles n’ont pas été suffisamment étudiées pour être certaines, les conclusions d’un rapport du CNEV actualisé en Septembre 2013 lui donnent des caractéristiques invasives et une bonne capacité d’adaptation y compris à des gites anthropiques. Il pique volontiers les humains (anthropophile) et serait doté d’une bonne longévité (76.9 jours en moyenne contre 37 pour l’AedesAlbopictus). Il n’a pas encore été jugé comme une priorité de santé publique au même titre que le moustique tigre, mais le rapport le classifie pour le moment dans les espèces « nuisantes » et préconise une vigilance particulière.

    Source : Aedesjaponicus : quel risque pour la France métropolitaine – Didier Fontenille (IRD-CNEV), Frédéric Jourdain (CNEV) et Yvon Perrin (CNEV). Actualisée au 18 septembre 2013.

    Fièvre de la vallée du Rift : kesako ?

    Selon Monsieur V. Chevalier, de l’UPR Animal et Gestion  Intégrée des Risques (AGIRs), CIRAD, Montpellier, France, la fièvre de la vallée du Rift doit être considérée comme l’une des plus importantes zoonoses virales en Afrique. « C’est aussi un agent bioterroriste potentiel. Transmis par les moustiques ou bien directement par des produits virémiques. La FVR peut affecter autant le bétail que les humains, causant des vagues d’avortements massifs chez les ruminants ou bien des morts subites chez les nouveaux nés. La maladie provoque des syndromes grippaux dans la plupart des cas humains, mais aussi de  sévères encéphalites ou hémorragies, et même la mort. Il n’y a ni traitement ni vaccin pour l’être humain. La FVR fut longtemps confinée au continent Africain, mais elle s’est récemment étendue à la Péninsule Arabique et à l’Océan Indien. Le transport d’animaux, légal ou illégal, a fortement contribué à cette propagation virale, qui menace le bassin méditerranéen et l’Europe, où les vecteurs compétents sont déjà bien présents. Considérant le caractère imprévisible de l’introduction du virus et le manque de connaissance sur l’épidémiologie de cette maladie, il y a un besoin urgent de remplir ce manque en développant des programmes de recherche à l’échelle régionale, afin de construire des modèles prédictifs, d’implémenter des systèmes d’alerte anticipatifs de veille adaptés à l’Afrique du Nord et l’Europe… »

    Se préparer à vivre avec les moustiques potentiellement dangereux en Europe

    C’est donc dans ce cadre que L’Union Européennea créé de 2004 à 2010 un programme de recherche intitulé EDEN (EmergingDiseases in a ChangingEuropeanEnvironment) visant à donner aux pays d’Europe des méthodes utilisables par les agences de santé pour développer des outils de surveillance, d’alerte précoce et d’aide à la décision pour la prévention et le contrôle des maladies à transmission vectorielle. Celui-ci a été prolongé par un 2ème programme intitulé Edenext (2011-2014), centré sur la biologie et le contrôle des infections portées par les insectes, les tiques ou les rongeurs en Europe. Ce programme qui réunit 46 partenaires, dont le Cirad pour la France, devrait communiquer ses résultats cette année.

    De son côté, le CNEV préconise de surveiller attentivement  en plus de l’AedesJaponicus, « d’autres espèces susceptibles d’être introduites en France : OchlerotatusKoreicus, Oc.Atropalpus, Oc. Triseriatus, Culex Vishnui… »

    Un enseignement peut d’ores et déjà être tiré : les Français vont devoir apprendre à vivre avec des moustiques nuisant et potentiellement dangereux de plus en plus nombreux sur le territoire de Métropole.

  • Petites piqûres : très gros dégâts

    Petites piqûres : très gros dégâts

    C’est le slogan de la Journée Mondiale de la Santé 2014, placée cette année le 7 avril et consacrée aux maladies vectorielles. Et pour cause !

    – Elles sont la cause de plus d’un million de décès par an,

    – Plus de la moitié de la population mondiale est en risque, en particulier à cause du paludisme (650.000 morts en 2010), de la dengue (la plus grosse progression dans le monde), de la leishmaniose, ou de la fièvre jaune…

    Une réémergence  depuis 20 ans

    L’OMS retrace L’historique de ces maladies vectorielles dans le monde :

    – Année 40 : on découvre des insecticides synthétiques qui apportent une réelle efficacité au contrôle des maladies vectorielles

    – Années 50-60 : les maladies reculent, au point qu’elles disparaissent des priorités de santé publique (mis à part le paludisme). L’attention retombe, les moyens diminuent…

    – Années 90-00 : certaines maladies vectorielles réapparaissent, et s’étendent à de nouvelles zones géographiques : les populations les plus concernées sont les plus pauvres, mais les changements environnementaux et la mondialisation des échanges étendent le risque aux régions les plus riches …

    L’OMS tire le signal d’alarme et appelle à une mobilisation à l’échelle globale, de tous les acteurs publics et privés, dans les espaces publics et chez les particuliers…

    « Petits mais dangereux » : Une campagne d’information et de mobilisation

    Pour l’OMS, il s’agit :

    – d’Informer les voyageurs comme les habitants des zones géographiques exposées sur le risque que représentent ces vecteurs et ces maladies vectorielles,

    – de sensibiliser les collectivités et les particuliers à la nécessité de se protéger,

    – d’enseigner les principaux gestes de la protection individuelle : la vigilance contre les gites larvaires, l’usage de moustiquaires autour du lit et aux fenêtres, de vêtements amples de couleurs claires et à manches longues, et de répulsifs cutanés (lotions ou sprays à appliquer sur la peau)…

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    Définition : Les vecteurs sont des petits organismes qui peuvent transmettre une maladie d’une personne infectée à une autre, ou d’un lieu à un autre. Parmi les plus courants, on retrouve les moustiques, les tiques, les phlébotomes et gastéropodes d’eau douce

    Toutes les infos sur : http://www.who.int/campaigns/world-health-day/2014/en/

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  • Ce qu’il faut savoir pour mieux se protéger

    Ce qu’il faut savoir pour mieux se protéger

     Les espèces vulnérantes ou potentiellement dangereuses de moustiques tendent à être de plus en plus présentes dans l’hexagone : Vigilance-moustiques vous donne quelques conseils pour mieux vous en protéger. Voici cinq conseils, puisés dans l’expérience de zones particulièrement exposées, qui s’ajoutent au conseil de vigilance déjà mentionné ailleurs.

     

    1 – Les moustiquaires :

    C’est l’un des moyens les plus efficaces pour vous protéger des moustiques.

    Elles sont à positionner autour d’un lit ou contre les fenêtres. Pour une plus grande efficacité vous pouvez imprégner votre moustiquaire de produit répulsif « spécial tissu ». Certaines sont vendues pré-imprégnées.

    Mosquito netting over a bed

    2 – Les répulsifs cutanés :

    4 principes actifs présents dans les répulsifs cutanés sont reconnus efficaces par les organismes officiels : il s’agit de l’IR3535, l’Icaridine, le Citriodiol et le Deet.Ces 4 principes actifs recommandés vous offrent une bonne protection contre les moustiques.

    Cependant, soyez en plus attentifs aux prescriptions spéciales pour les enfants, les femmes enceintes ou les personnes allergiques.

     

    3 – Des vêtements longs, amples et clairs :

    Favorisez si possible des vêtements à manches longues de couleurs claires. En effet les moustiques sont attirés par les couleurs sombres.

    Mais attention cela ne suffit pas ! 40% des piqûres passent par les vêtements. Nous préconisons donc d’imprégner de produits « spécial tissus » vos vêtements, sachant que la plupart résistent à de nombreux lavages.

    little boy on his father's shoulders

     

    4 – Précautions pour les femmes enceintes :

    Les femmes qui sont en fin de grossesse doivent se protéger au maximum (les 3 derniers mois), en cas de risque de dengue ou de Chikungunya.Dans certaines zones, des cas de transmission de la mère à l’enfant ont été constatés avec des conséquences potentiellement graves, voire mortelles.

    Attention : Certaines études récentes montreraient une possible toxicité neurotoxique du DEET chez l’homme, en particulier pour les femmes enceintes.

    Portrait of the young pregnant girl

    5 – Précaution pour les Bébés :

    Pour les enfants de moins de 12 mois, les lotions cutanées sont interdites. Optez pour la moustiquaire imprégnée qui est très efficace sans avoir d’effet sur l’enfant.

    Evitez également les tortillons fumigènes à proximité.

    Pour les enfants de plus de 12 mois, référez-vous aux spécifications des produits.

     

     

  • VIGILANCE CITOYENNE CONTRE LE MOUSTIQUE TIGRE: LES 4 GESTES QU’IL FAUT CONNAÎTRE

    Quels sont les 4 gestes de la vigilance citoyenne?

    1-Le premier axe de vigilance concerne d’abord et avant tout les « gîtes larvaires » : ces retenues d’eau où les moustiques femelles pondent leurs centaines d’œufs.

    C’est pourquoi toutes les collections d’eaux « calmes » doivent être surveillées, renouvelées ou tout simplement vidées. Elles peuvent être :

    • Naturelle : creux d’arbre, marécage, inondation
    • Accidentelle : travaux…
    • Urbaine (le moustique tigre en particulier est une espèce qui se développe dans les milieux urbains, dans les jardins (privés ou publics) mais aussi dans les jardineries professionnelles
      • Coupelles sous les pots de fleurs, canalisations d’eaux usées ou gouttières bouchées, pneus usagés, vases (pensez à changez l’eau une fois par semaine minimum), bidons, bâches, poubelles à ciel ouvert, brouette, et tout objet susceptible de retenir de l’eau de pluie : il suffit de très peu !
      • Les récipients impossibles à vider (puits, cuves de récupération d’eaux de pluie) peuvent être couverts de toiles de moustiquaire.

    2- Si vous voyez un moustique tigre, prenez le en photo avant de l’éliminer. Veillez à ce que la photo soit nette et prise de suffisamment près.

    3- Envoyez la photo aux organismes compétents (signalement-moustiques.fr), chargés d’enregistrer officiellement la présence du moustique tigre partout où il se trouve. Vous pouvez aussi déclarer un cas sur vigilance-moustiques.com, nous nous chargerons de transmettre votre témoignage.

    4-Si vous en avez vu 1, cherchez s’il n’y en a pas d’autres. Le moustique tigre a une courte portée de vol 100-200 mètres…Il est né quelque part pas loin, au milieu des dizaines d’œufs pondus quelques jours plutôt par une moustique femelle. Il peut être utile de localiser la retenue d’eau qui a permis cette ponte et de l’éliminer.

    La vigilance est la première défense contre la prolifération des moustiques ! Or, les moustiques ne connaissant pas la frontière public-privé, ils trouvent ces retenues d’eau dans des espaces publics (jardin, bâtiments…) ou privés (jardins privés, co-propriétés, vide sanitaires…). Les pouvoirs publics se chargeant des domaines publics, les personnes privées doivent s’organiser pour gérer leurs espaces privés…

    C’est pourquoi nous militons pour la vigilance citoyenne ; Plus nous serons nombreux à être vigilants, plus nous serons efficaces !

  • Un nouveau venu : le virus Zika

    Le virus Zika connaît actuellement une épidémie majeure en Polynésie Française (26.000 patients ont consulté pour Zika depuis le 30 Octobre 2013), et une explosion dans la zone Pacifique, sur 4 territoires : Polynésie Française, Ile de la Réunion, Iles Cook, Ile de Pâques).

    L’INVS (Institut national de veille Sanitaire) rapporte qu’il a été identifié la première fois sur l’homme en Ouganda et en Tanzanie en 1952, et qu’il est déclaré « émergent » depuis 2007, année de la première épidémie connue sur les iles Yap (Micronésie).

    Les symptômes en sont assez proches de ceux de la dengue : période d’incubation de 3 à 12 jours, arthralgies, œdèmes des extrémités, fièvres, céphalées, douleur rétro-orbitaires, conjonctivite et éruption maculo-papulaire, vertiges, myalgies, troubles digestifs.

    Pour la première fois, ont été observées dans cette épidémie des formes sévères à type de manifestations neurologiques graves, essentiellement des syndromes de Guillain-Barré (n=53) et des complications auto-immunes (7 patients), sanssavoir si celles-ci sont dues à Zika seul, sachant que les territoires concernés connaissent aussi une épidémie de dengue concomitante.

    Les échanges soutenus qu’a la France avec deux de ces territoires ont incité les autorités sanitaires à appeler à la plus grande vigilance (Bulletin Hebdomadaire International de l’INVS du 15 au 21 janvier 2014), en particulier dans les pays (dont la France) où les moustiques vecteurs (famille des Aedes) sont présents.

     

  • La saison des moustiques 2014 a démarré plus tôt

    La saison 2014 s’annonce avec un certain nombre de spécificités : une certitude, un questionnement et des raisons d’être vigilants

     

    La certitude : la saison des moustiques a démarré plus tôt que d’habitude.

    Il ne faut pas prendre 2013 en référence, année  lors de laquelle la saison a démarré tard (Juin), après un Printemps très frais. Mais alors qu’habituellement, la saison des moustiques commence en plutôt en Avril, les différents EID (Entente Interdépartementales de démoustication) constatent dès maintenant dans le Sud de la France que la saison a bel et bien démarré, depuis une quinzaine de jours : l’hiver a été doux (et pluvieux dans certaines régions), et les premières chaleurs arrivant, avant même le Printemps, les premiers moustiques apparaissent.

     

    Saison des Moustiques : Ça démarre avec les espèces hivernales

    Les espèces hivernales de moustiques sont d’abord celles dont les larves sont mises en eau en Hiver et qui profitent des premiers radoucissements de températures. Cette année, l’hiver a été si doux que dans certaines régions dites sensibles, les traitements anti-larvaires ne se sont jamais arrêtés.

    Autres moustiques précoces : les femelles adultes qui sont rentrées cet hiver dans les maisons pour se cacher dans un grenier et « hiverner » : celles-ci sortent dès les premières chaleurs de leur état de léthargie. Elles vont ensuite commencer à pondre et lancer la prochaine génération de moustiques.

    Enfin, il existe un autre genre de moustique « précoce », comme les « culex pipiensmolestus », qui apparaissent plus tôt car ils sont « autogènes ». Principalement installés en milieu urbain, ils trouvent souvent leur repère dans un vide sanitaire (la présence de moustiques signale souvent un problème de plomberie !), et parviennent à se régénérer sans piquer. En effet, le milieu dans lequel ils restent confinés ne leur donne pas l’occasion de rencontrer des « hôtes » à sang chaud, et ils se nourrissent simplement des matières organiques qu’ils trouvent dans les eaux qui les entourent. Les larves issues de cette reproduction deviennent des adultes souvent très agressifs, qui piquent volontiers et fort.

     

    Aurons-nous plus de moustiques cette année ?

    Le cocktail explosif, c’est bien « beaucoup d’eau » puis « de la chaleur ».

    Il a beaucoup plu cette hiver dans certaines régions de France (notammentsur la façade ouest du pays et du Sud-Est, alors que les précipitations sont restées très déficitaires de l’Hérault aux Pyrénées-Orientales ainsi que dans le Nord-Est», indique le bilan de Météo-France).  Dans ces régions très arrosées, enmilieu continental, cela occasionne bien-entendu de nombreuses retenues d’eau, lesquelles deviennent  potentiellement autant de gites larvaires. D’ici l’été, il peut bien sûr encore pleuvoir sur les autres régions ; les observations faites sur les années précédentes qui ont connu, comme cette année,  un hiver très doux, augureraient d’un printemps doux et orageux avec un mois de Mai sec et chaud. Mais encore une fois, ce ne sont que des prévisions.

    Question chaleur, on sait que la prochaine génération de moustiques dépend de la mutation des larves, laquelle nécessite environ 10 jours de chaleur consécutifs, avec des températures de 23°C de jour, et 15°C minimum la nuit.

    Cette donnée-là est évidemment encore incertaine et conditionne donc « l’aspect quantitatif de la saison des moustiques 2014 »….

    Une chose est sûre : le fait que la saison démarre plus tôt constitue « mécaniquement »  un facteur de risque supplémentaire pour qu’il y ait plus de moustiques cette année, mais en aucun cas une certitude.

     

    2014 : Une vigilance particulière sur les risques épidémiques liés aux moustiques

    Cette année, la France devra être particulièrement vigilante sur les risques épidémiques liés aux moustiques, pour deux raisons :

    1-la région des Antilles continue de connaître des épisodes épidémiques de dengue et de chikungunya assez significatifs, et ces virus commencent à se répandre en Amérique du Sud : Guyane, ….et bien-entendu le Brésil qui connaîtdes problèmes de moustiques importants et récurrents…

    2-les échanges avec cette partie du monde vont connaître un pic inhabituel jusqu’à la coupe du monde de football (Juin, Juillet), et ce sont ces échanges qui nous apportent notamment « les cas importés » de virus comme la dengue ou le chikungunya.Chaque année, ce sont en effet plusieurs centaines de « cas importés » qui sont recensés en Métropole, et cette année risque donc de voir ce nombre sensiblement augmenter. Or, ce sont ces cas importés qui risquent ensuite de déclencher des « cas autochtones », c’est-à-dire des cas transmis en France : un moustique vecteur (comme le moustique tigre) pique un « cas importé », contracte le virus, et le recrache ensuite en piquant un nouvel « hôte » qui contracte à son tour le virus : il devient « un cas autochtone ». Au bout de deux cas autochtones liés géographiquement, on parle d’un foyer « épidémique ».

     

    La France a mis en place un système de surveillance sanitaire dans le cadre du plan national anti-dissémination de la dengue et du chikungunya , qui prévoie dans 18 départements où le moustique tigre a été déclaré « implanté et actif » des dispositifs spécifiques de surveillance :

    -sensibilisation des professionnels de santé et des laboratoires d’analyse

    -déclaration et analyse accélérée des cas suspects (poussée brutale de fortes fièvres…)

    -désinsectisation localisée autour des cas avérés,

    -communication vers les populations concernées…

    En 2013, la France a connu un « cas autochtone », déclaré dans les Bouches du Rhône.

     

    Bilan de la saison des moustiques 2013

    Le palmarès de nombre de cas déclarés en 2013 sur le site vigilance-moustiques fait apparaître 5 départements en haut du classement :

    1. La Gironde  et Les Bouches du Rhône (exæquo)
    2. Var
    3. Landes
    4. Alpes-Maritimes

     

    Vigilance-moustiques : le 13 Mars 2014

     

    Liste des 18 départements  où le moustique (tigre) représente officiellement une menace pour la santé de la population: Alpes de Haute Provence, Alpes Maritimes,  Ardèche, Aude, Bouches du Rhône, Corse du Nord et du Sud, Drôme, Gard, Gers, Gironde, Héraud, Isère,  Lot et Garonne, Pyrénées Orientales, Rhône, Var, Vaucluse.

  • Aedes albopictus : attention à ne pas les habituer aux insecticides!

    Aedes albopictus : attention à ne pas les habituer aux insecticides
    (source: GIP lutte anti-vectorielle à la réunion)

    La GIP vient de réaliser une étude sur la résistance du moustique tigre aux insecticides.

    Il ressort de cette étude que les traitements insecticides ont une bonne efficacité notamment la tétramétrine.

    A contrario, la démoustication de confort présente le risque de développer un phénomène de résistance chez les moustiques. Ce qui risque de mettre en péril les effets des anti-moustiques en cas d’épidémie.

     

    Lire le bulletin

  • COMMUNIQUE DE PRESSE – 8 Juillet

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Vigilance-moustiques.com suscite la polémique et fait l’objet de critiques issues de certains organismes publics responsables de la surveillance et de la démoustication en France.

    Nous comprenons que notre initiative les dérange.

    Nous rappelons ici que vigilance-moustiques.com est un site d’information indépendant.  Notre financement de lancement a été assuré par un laboratoire qui fabrique un anti-moustique, mais doit provenir le plus rapidement possible des recettes publicitaires que génèrera le site.

    Nous publions nos informations en appliquant à nous-mêmes des règles déontologiques strictes (lire…).

    Nos données viennent de plusieurs sources :

    • Des docteurs en parasitologie ou en virologie qui ont apporté leur concours scientifique dans la rédaction du contenu éditorial
    • Le Grand Public avec l’aide de sentinelles réparties dans toute la France, dans le but de ne publier que des informations vérifiées…(Lire…)
    • Les organismes officiels dont nous rappelons encore une fois  que vigilance-moustiques est indépendant

    (Lire la suite)

  • SLAP MOSQUITOES : un jeu pédagogique

    SLAP MOSQUITOES : l’heure de la revanche a sonné !
    Jouer pour apprendre à se défendre contre les moustiques, même le moustique tigre. Lire la suite

  • Quelles sont nos sources ?

    Les données publiées sur le site viennent de plusieurs sources :
    i. Des docteurs en parasitologie ou en virologie qui ont apporté leur concours scientifique dans la rédaction du contenu éditorial
    ii. Les organismes officiels (Agences Régionales de Santé, Centre National d’Expertise contre les Vecteurs, Ententes Inter-départementale de démoustication…), dont nous rappelons ici que vigilance-moustiques est indépendant. Pour en savoir plus, lire la suite…
    iii. Certains médias spécialisés ou régionaux
    iv. Le Grand Public avec l’aide de sentinelles réparties dans toute la France, dans le but de ne publier que des informations vérifiées…

    Lire la suite…