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  • Risque d’épidémie de dengue au Brésil lors de la Coupe du monde de football

    Risque d’épidémie de dengue au Brésil lors de la Coupe du monde de football

    Risque d’épidémie de dengue au Brésil au moment de la coupe du monde : le point de vue de Vigilance-moustiques  

    Le Brésil  a déjà enregistré 320.000 cas déclarés de dengue pendant les 4 premiers mois de l’année, dont 179.000 dans la région du Sud-Est du pays (source safetravel.ch). Des chercheurs tirent la sonnette d’alarme depuis l’année dernière, sur un risque accru d’extension de l’épidémie au moment de la coupe du monde, risque qu’ont repris les Agences Régionales de Santé françaises dans leurs recommandations de vigilance  au moment du lancement en France du plan anti-dissémination de la dengue et du chikungunya 2014.

    Des chercheurs ont publié récemment une prévision annonçant de quelle manière l’épidémie de dengue affecterait le Brésil au moment de la Coupe du monde ; et en particulier les villes d’accueil :

    Risque élevé  d’épidémie: Natal, Fortaleza et Recife.

    Risque au-dessus de la moyenne : Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Salvador, and Manaus

    Risque faible ailleurs.

    Leur travail s’appuie sur des modèles mathématiques qui prennent en compte de nombreux critères comme les prévisions météorologiques où  le taux d’urbanisation, et les chercheurs précisent  que leur modèle avait donné des résultats fiables les années passées pour les zones jugées à haut risque.

    Ce travail fait écho à une alerte déjà lancée dans la revue Nature en Novembre dernier.

    Quels sont les faits?

    – Le Brésil est un pays où la dengue est endémique, et tient le triste record du pays le plus touché de la planète, avec 7 millions de cas répertoriés ces 13 dernières années. En 2013, la dengue a fait 573 morts ; et 1,4 millions de cas, dont 6566 graves ont été répertoriés. L’état d’alerte avait été déclaré dans 157 villes dont Rio de Janeiro, Manaus, Salvador de Bahia, et Fortaleza, qui accueilleront le mondial cette année.

    – Il y a quelques jours, le Brésil décomptait déjà 25648 cas déclarés et 11 décès (cf. bulletin épidémiologique de vigilance-moustisques du 20 Mai). On sait par ailleurs que 95% des contaminations de dengue se font au 1er semestre, avec un pic en Avril et en Mai. La coupe du monde commence le 12 Juin, quelques jours après ; l’épidémie sera peut-être dans sa phase descendante, mais elle ne sera de toute façon pas terminée, et probablement encore très active.

    – De nombreux voyageurs profiteront de la Coupe du monde pour visiter le Brésil. Ainsi, le risque de contamination (et d’exportation ensuite vers les pays d’origine de ces nombreux touristes) est à prendre en considération d’une manière plus globale, et non pas seulement dans les villes d’accueil de la coupe du monde. 

    Vigilance-moustiques rappelle les bons conseils à suivre en cas de prochain séjour au Brésil, ou en zone à risque de dengue ou de chikungunya

    – Etre vigilant toute la journée : le vecteur de la dengue au Brésil (l’Aedes Aegypti , cousin de l’Aedes Albopictus, le moustique tigre français), est un moustique urbain, qui pique aussi le jour. Il ne suffira pas d’être vigilance le matin ou le soir…

    – Dormir sous des moustiquaires imprégnées de répulsifs anti-moustiques. Des moustiquaires pourront aussi être installées aux portes et aux fenêtres.

    – Porter des vêtements longs, amples et clairs, éventuellement imprégnés de produits spécialement développés pour les vêtements et tissus.

    – Utiliser des lotions pour la peau fabriquées à partir de principes actifs reconnus pour leur efficacité (IR3535, ICARIDINE ,CITRIODIOL, DEET…)

    – A votre retour en France, n’hésitez pas à consulter un médecin immédiatement en cas de poussée de fortes fièvres, de douleurs  articulaires ou musculaires… 

    Comment se manifeste la dengue ?

    La dengue classique se manifeste 2 à 7 jours après la piqûre infectieuse par l’apparition d’une forte fièvre et souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole. Sous cette forme, la maladie évolue spontanément vers la guérison sans séquelle dans la majorité des cas. Dans environ 20% des cas, (le plus souvent chez des enfants de moins de 15 ans), la maladie peut évoluer vers des formes sévères, voire mortelles (forme hémorragique). A l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement curatif ou préventif commercialisé (le vaccin annoncé par SANOFI est dans sa phase terminale d’étude et de mise au point et devrait être disponible à partir de 2015).

  • Petites piqûres : très gros dégâts

    Petites piqûres : très gros dégâts

    C’est le slogan de la Journée Mondiale de la Santé 2014, placée cette année le 7 avril et consacrée aux maladies vectorielles. Et pour cause !

    – Elles sont la cause de plus d’un million de décès par an,

    – Plus de la moitié de la population mondiale est en risque, en particulier à cause du paludisme (650.000 morts en 2010), de la dengue (la plus grosse progression dans le monde), de la leishmaniose, ou de la fièvre jaune…

    Une réémergence  depuis 20 ans

    L’OMS retrace L’historique de ces maladies vectorielles dans le monde :

    – Année 40 : on découvre des insecticides synthétiques qui apportent une réelle efficacité au contrôle des maladies vectorielles

    – Années 50-60 : les maladies reculent, au point qu’elles disparaissent des priorités de santé publique (mis à part le paludisme). L’attention retombe, les moyens diminuent…

    – Années 90-00 : certaines maladies vectorielles réapparaissent, et s’étendent à de nouvelles zones géographiques : les populations les plus concernées sont les plus pauvres, mais les changements environnementaux et la mondialisation des échanges étendent le risque aux régions les plus riches …

    L’OMS tire le signal d’alarme et appelle à une mobilisation à l’échelle globale, de tous les acteurs publics et privés, dans les espaces publics et chez les particuliers…

    « Petits mais dangereux » : Une campagne d’information et de mobilisation

    Pour l’OMS, il s’agit :

    – d’Informer les voyageurs comme les habitants des zones géographiques exposées sur le risque que représentent ces vecteurs et ces maladies vectorielles,

    – de sensibiliser les collectivités et les particuliers à la nécessité de se protéger,

    – d’enseigner les principaux gestes de la protection individuelle : la vigilance contre les gites larvaires, l’usage de moustiquaires autour du lit et aux fenêtres, de vêtements amples de couleurs claires et à manches longues, et de répulsifs cutanés (lotions ou sprays à appliquer sur la peau)…

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    Définition : Les vecteurs sont des petits organismes qui peuvent transmettre une maladie d’une personne infectée à une autre, ou d’un lieu à un autre. Parmi les plus courants, on retrouve les moustiques, les tiques, les phlébotomes et gastéropodes d’eau douce

    Toutes les infos sur : http://www.who.int/campaigns/world-health-day/2014/en/

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  • SLAP MOSQUITOES : un jeu pédagogique

    SLAP MOSQUITOES : l’heure de la revanche a sonné !
    Jouer pour apprendre à se défendre contre les moustiques, même le moustique tigre. Lire la suite

  • Communiqué de presse – 12 juin 2013

    Météo des moustiques : la Saison démarre

    Vigilance-moustiques le 12 Juin 2013

    La carte des moustiques du site vigilance-moustiques.com, actualisée tous les jours, révèle aujourd’hui un basculement de la saison, en particulier dans les régions qui ont subi de lourdes intempéries pendant les semaines passées.
    Le pourtour méditerranéen est aussi concerné ainsi que bon nombre de départements où les conditions météo deviennent favorables à la prolifération de moustiques avec une accumulation de jours de chaleurs consécutifs suffisante.

    Alerte moustiques dans 13 départements inondés
    De nombreux département sont en alerte moustique, ou vont l’être dans les tous prochains jours suite aux intempéries et aux inondations des semaines passées.
    Ils sont signalés en couleur jaune (conditions favorables à la prolifération de moustiques), orange (foyers de piqures déjà déclarés) ou rouge (Alerte Moustique) sur la carte :
    a) Sud-Ouest : Gers, Landes, Pyrénées Atlantique, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées
    b) Nord-Est : Marne, Haute Marne, Meurthe et Moselle, Yonne et Bas-Rhin, et certains sont déjà passés en orange comme la côte d’or ou en rouge comme l’Aube.

    Conditions Météo favorables
    De plus, les conditions météo sont maintenant favorables dans plusieurs départements de l’hexagone, notamment ceux du pourtour méditerranéen, où les pharmaciens constatent que la saison démarre lentement, plus lentement que l’année dernière.
    a) Nord-Est : Aisne
    b) Nord-Ouest : Seine Maritime,
    c) Centre : Cher, Indre, Loire et Cher, Loiret, Yonne, Allier,
    d) Sud-Est : Alpes Maritime, Bouche du Rhône, Vaucluse,
    e) Gard, Haute Corse, Basse Corse
    f) Sud-Ouest : Tarn et Garonne, Pyrénées Orientales
    g) Les DOM.

    Des foyers de piqures localisés
    Enfin, certains départements nous ont signalé des foyers de piqûres, liés à des événements ponctuels locaux.
    a) Nord-Centre : Nord, Yvelines
    b) Nord-Ouest : Maine et Loire, Charente Maritime
    c) Nord-Est : Ardennes, Haut Rhin
    d) Centre-Est : Côte d’Or, Nièvre
    e) Centre : Indre et Loire
    f) Sud-Ouest : Haute Garonne
    g) Sud-Est : Hérault, Gard, Bouche du Rhône, Var, Rhône, Haute Savoie

    Alerte Rouge « moustiques »
    Il s’agit ici de département(s) où nous sont déclarés des foyers de piqûres qui ne se limitent pas à un quartier, mais s’étendent plutôt à une commune, voir un ensemble de communes.
    Ces cas ne prennent pas en compte la présence permanente du moustique tigre qui est traitée spécifiquement sur la carte du moustique Tigre.
    a) Nord-Est : l’Aube
    b) Les DOM : Guyane, La Réunion, Guadeloupe

    Le point sur la carte du moustique tigre
    Sur la carte du moustique Tigre, un seul département change de couleur : les Pyrénées Atlantiques ont effectivement enregistré une présence ponctuelle du moustique Tigre et passent du jaune à l’orange.

    Liste Pourpre : les DOM sont concernés par des cas de maladie épidémique.
    – La Réunion : 13 cas autochtones de dengue ont été détectés. Deux cas importés (Philippines et Guadeloupe) ont également été signalés.
    – La Guyane : épidémie de dengue à cause de laquelle 5 personnes seraient déjà décédées. Depuis septembre dernier, 10 000 cas cliniques ont été recensés ainsi que 3 000 cas biologiquement confirmés, 450 cas hospitalisés et 5 décès.
    – La Guadeloupe : même si le climat ne favorise pas l’extension de la maladie, de nouveaux foyers isolés sont apparus au cours des dernières semaines, sur Petit-Bourg, Baie-Mahault, et Saint François.
    – Mayotte: le bilan épidémiologique s’élevait en Mai à 43 cas de dengue et 6 cas de chikungunya.

    Liste Rouge : comment connaître la situation en détail ?
    Dans ces départements ou l’Aedes Albopictus est « implanté et actif » et constitue « administrativement » une menace pour la population, la difficulté est de savoir plus précisément quelles sont les communes où ce moustique est vraiment implanté.
    Vigilance-moustiques reçoit des signalements venant du grand public (Var, Bouche du Rhône, Hérault…), inquiet ou agacé par l’absence de prise en compte de leur situation.

    Une entrée dans la liste Orange
    Les Pyrénées Atlantiques ont enregistré une présence ponctuelle du moustique tigre sans que celle-ci puisse être déjà confirmée comme une implantation permanente.
    Pour le reste, difficile là-aussi d’en savoir plus, entre les réticences des autorités pour communiquer et l’absence de surveillance entomologique dans certains départements pourtant situés dans des zones géographiques concernées par le moustique tigre…

    Notre communiqué de presse du 12 juin est accessible par téléchargement : CP Vigilance Moustique 12 juin 2013.