L’Agence Régionale de Santé PACA et la préfecture du Var confirment un second cas autochtone de dengue dans le département du Var. Cela porte à 2 le nombre de cas dans le Var.
Définition d’un cas autochtone
On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé dans une zone où circule le virus dans les 15 jours précédents.
Il s’agit pour l’instant de deux cas distincts, non liés mais géographiquement proches. La personne contaminée est guérie.
Des actions de démoustication ont été déclenchées dès 4 heures ce matin autour de la zone de résidence de la personne contaminée ainsi que dans les lieux qu’elle a fréquentés pendant sa période de virémie.
Le département du Var reste au niveau 2 du plan national anti-dissménation du chikungunya et de la dengue
Définition du niveau 2 : premier cas autochtone
L’Aedes albopictus est implanté et actif et les services de santé publique ont confirmé un cas humain autochtone de chikungunya ou de dengue suite à une transmission vectorielle locale.
Actions prévues dans ce cas
L’ensemble des actions du niveau 1 sont renforcées.
Rappel des actions du niveau 1 :
– déclenchement du plan départemental par le préfet
– surveillance épidémiologique renforcée
– prise en charge de l’information des professionnels de santé en lien avec la cellule départementale (ARS)
– surveillance entomologique et interventions (EID désignées par le Conseil général)
– actions de démoustication (larvicides, élimination des gîtes larvaires, adulticides)
– communication mise en place
* expliquer le rôle primordial de la prévention primaire, notamment l’élimination des gîtes
* renforcer la mobilisation et l’implication de la population
* faire prendre conscience de la nécessité d’adopter des mesures destinées à limiter la multiplication des moustiques vecteurs, et à prévenir toute circulation virale
* informer les médias sur le fait que l’Etat et les collectivités locales sont mobilisées pour lutter conter la prolifération et la dissémination du moustique Aedes albopictus mais rappeler qu’ils ne peuvent pas lutter seuls
* sensibiliser les professionnels de santé au diagnostic et à déclaration et en faire des relais de l’information.
En sus, il convient d’éviter la circulation du virus et la formation d’un foyer épidémique en métropole. Diverses actions seront engagées selon l’origine supposée de la contamination et du potentiel virémique :
– les enquêtes épidémiologiques autour des cas autochtones ou importés sont complétées par une recherche active des cas péri-domiciliaires
– pour les cas autochtones, une recherche active de nouveaux cas auprès des médecins généralistes et des laboratoires de la zone concernée, y compris pour l’élimination des gîtes
– l’ARS assure de la mise en alerte de la Cellule d’Aide à la Décision spécifique aux éléments et produits du corps humain. Son activation est décidée par l’agence nationale de sécurité du médicament et de produits de santé (AFSSAPS) qui envoie un courrier électronique à ses participants pour convocation et organisation d’une conférence téléphonique.
– communication mise en place
* renforcer en direction de la population générale les mesures destinées à limiter la multiplication des vecteurs et la circulation virale (protection individuelle, destruction méticuleuse des gîtes potentiels…)
* informer la population sur les modalités de prise en charge pour ne pas saturer le système de soin
* accentuer la sensibilisation des professionnels de santé à la déclaration obligatoire et au signalement de cas suspects, et leur donner les informations nécessaires au diagnostic, à l’évolution et au traitement de la maladie.
Plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue, rappels des différents niveaux d’alerte
Niveau 0 : actions préalables au déclenchement du plan
Niveau 1 : moustique implanté et actif
Niveau 2 : premier cas autochtone
Niveau 3 : plusieurs cas autochtones
Niveau 4 : foyers de dissémination du virus
Niveau 5 : épidémie