Tag: moustique

  • Chikungunya dans les DOM-TOM : le point au 29 décembre

    Chikungunya dans les DOM-TOM : le point au 29 décembre

    Depuis le mois d’octobre, la Polynésie française est touchée par une importante épidémie de chikungunya. C’est la première fois que cette maladie est transmise dans ce territoire d’outre-mer.
    Le virus avait été identifié en mai dernier sur une patiente venue de Guadeloupe (cas importé). Dès lors, le virus s’est propagé sur de nombreuses îles de l’archipel. La présence de l’Aedes aegypti, vecteur de la maladie, y étant très importante, a favorisé sa propagation.
    Les premiers cas ont essentiellement été détectés chez des habitants de Teva i Uta, au sud de Tahiti, l’île la plus peuplée de Polynésie française.

    La situation en Polynésie : plus de 51000 personnes ont consulté

    A la fin de la semaine 50, le Bulletin de veille sanitaire estime à 45 680 le nombre total de cas ayant consulté pour une phase aiguë de Chikungunya en Polynésie française depuis la déclaration de l’épidémie (S41-2014).
    De plus, on constate une diminution très largement marquée de ce nombre de consultants sur l’île de Tahiti et inversement dans les autres îles.
    Au total, 9 décès directement liés à une infection par le virus du Chikungunya ont été identifiés (6 hommes et 2 femmes de plus de 70 ans et un nouveau-né).

    Sans titre 2

    Le Ministère de la Santé annonce un pic épidémique sur l’ensemble du territoire, initialement prévu en février 2015, pour fin décembre, début janvier.
    Selon les autorités sanitaires, environ 10% de la population propagent le virus sans le savoir : elles sont infectées mais ne présentent aucun symptôme.

    La Nouvelle Calédonie est également touchée avec 30 cas de chikungunya, dont 3 cas autochtones ; le premier ayant été confirmé le 11 décembre (les 2 autres, le 16).

    La situation dans les départements français d’Amérique

    Guyane

    La situation s’est stabilisée lors des 2 dernières semaines de novembre (CIRE). Depuis le début de l’épidémie fin 2013, 8172 cas cliniquement évocateurs ont été recensés, 5020 confirmés. il n’y a pas eu de décès.
    Dans les secteurs en épidémie, on observe une stabilité du nombre de cas évocateurs dans l’île de Cayenne, et une diminution dans l’ouest guyanais.  Des foyers ont été identifiés à Papaïchton et à Saint Georges.

    Martinique

    L’épidémie se poursuit avec une tendance à la baisse des indicateurs. La Martinique est en phase de décroissance de l’épidémie.

    Guadeloupe

    L’épidémie est terminée depuis la troisième semaine de novembre.

    Saint Barthélémy

    La circulation virale a augmenté en novembre et tend maintenant à baisser. Le Comité d’experts, réuni le 11 décembre, considère que cette situation correspond à une reprise épidémique. L’ampleur de ce phénomène ne pourra être évaluée qu’au cours des prochaines semaines. Le Comité de gestion, réuni le 12, a décidé un renforcement des actions de prévention.

    Saint Martin

    C’est sur cette île que sont apparus les premiers cas de chikungunya en décembre 2013, marquant ainsi le début de l’épidémie dans les territoires d’Amérique. A Saint Martin, une augmentation du nombre de cas cliniquement évocateurs semble indiquer une intensification de la circulation virale. L’île est actuellement en phase 2 du Psage.

     

  • Foyer épidémique de chikungunya dans l’Hérault : le département passe en alerte pourpre

    Foyer épidémique de chikungunya dans l’Hérault : le département passe en alerte pourpre

    Le 20 octobre dernier, le Centre National de Référence des Arbovirus a confirmé l’existence de 4 cas autochtones de chikungunya dans l’Hérault. Les patients de la même famille résidant dans un même quartier de Montpellier, sont guéris et en bonne santé. Un  premier test a révélé leur contamination au virus, les résultats d’un second test sont attendus par l’ARS.
    Le risque de développement d’une épidémie est considérée comme faible, mais ne peut être exclu, en raison de l’implantation importante du moustique Aedes albopictus dans le département de l’Hérault.

    Un cinquième cas autochtone à Montpellier

    Suite à la détection du virus chikungunya chez ces quatre personnes n’ayant pas voyagé, des enquêtes de terrain épidémiologiques et entomologiques ont eu lieu hier à Montpellier sur le quartier de Las Sorbès, comme annoncé.
    Une dizaine de cas suspects, parfois anciens, ont été repérés. Ils sont en cours de vérification.
    Dès à présent, un autre cas de chikungunya a été confirmé par le Centre national de référence. Cette personne avait également fréquenté le quartier Las Sorbès.
    Le travail d’investigation se poursuit autour des lieux où les personnes, cas confirmés, ont séjourné ou travaillé et pour lesquels la présence du moustique tigre est avérée.
    Dans ce cadre, vendredi 24 octobre, une enquête de terrain aura lieu sur un quartier de Gignac.

    Quelle différence entre un cas “importé” et un cas “autochtone” de chikungunya ?

    Cas importé : Une personne (cas dit index) ayant attrapé le chikungunya au cours d’un voyage récent dans une zone endémique est revenue dans le département.

    Cas autochtone : Un patient, qui alors même qu’il n’a pas récemment voyagé dans une zone où le virus circule, présente les symptômes du chikungunya (confirmés biologiquement).

    L’agence régionale de la santé, qui a confirmé l’information, a tenu une conférence de presse hier à 16 h 30 pour expliquer la survenue de ces cas et leur degré de gravité.

    Extrait du communiqué de presse :

    Actions menées autour d’un cas ou d’un foyer de cas autochtones :

    La recherche de nouveaux cas possibles

    Un appel sera fait aux professionnels de santé pour redoubler de vigilance à propos de personnes présentant des symptômes compatibles avec cette maladie et rappeler les mesures de prévention. En parallèle, seront menées des enquêtes épidémiologiques dans l’entourage géographique des cas y compris le cas dit “index”.

    La détermination de la zone d’enquête épidémiologique

    Elle est déterminée à partir du croisement des informations à propos du cas index, des cas autochtones et de la densité de moustiques.

    L’intensification de la lutte anti-vectorielle

    Elimination des gîtes larvaires en vidant l’eau et en traitant avec un anti-larvaire quand ce n’est pas possible.
    Traitement de démoustication aérien à plusieurs reprises si nécessaire.

    Le département de l’Hérault passe donc du niveau 1 au niveau 3 du plan anti-dissémination de la dengue et du chikungunya.

    Carte Aedes Albopictus

    Depuis 2006, le gouvernement a mis en place un plan national anti-dissémination du chikungunya et de la dengue. Il comporte 6 niveaux.

    Niveau 0 :
    0a : absence d’Aedes albopictus
    0b : présence contrôlée : observation d’œufs sur un piège pondoir suivi d’une intensification du piégeage les semaines suivantes et d’un traitement visant à l’élimination ou à une non-prolifération du moustique.

    Niveau 1 : Aedes albopictus implanté et actif

    Niveau 2 : Aedes albopictus implanté et actif, et présence d’un cas humain infecté par le virus de la dengue ou du chikungunya.

    Niveau 3 : Aedes albopictus implanté et actif, avec présence d’un foyer de cas humains (au moins 2 cas groupés dans le temps et l’espace).
    Les objectifs à ce niveau sont :
    _ Faire prendre conscience à la population (incluant les malades) de la nécessité d’adopter strictement les mesures destinées à limiter la multiplication des vecteurs et surtout, la circulation virale
    _ Sensibiliser les professionnels de santé à la déclaration obligatoire et au signalement rapide des cas suspects pour permettre une confirmation accélérée par le CNR et mettre en place des mesures de lutte anti-vectorielle adaptées quand le patient est en phase virémique
    _ Informer la population sur les modalités de prise en charge pour ne pas saturer le système de soin
    _ Donner aux professionnels de santé les informations nécessaires au diagnostic, à l’évolution et au traitement de la maladie. Ce dispositif doit intégrer une information / formation spécifique des pharmaciens sur les répulsifs et autres moyens de protection
    _ Sensibiliser les voyageurs, au départ des zones de transmission autochtone et se rendant dans des zones d’implantation des moustiques vecteurs, aux mesures de protection individuelle, notamment en cas de manifestations cliniques.

    Niveau 4 : Aedes albopictus implanté et actif, et présence de plusieurs foyers de cas humains (foyers distincts sans lien épidémiologique ni géographique entre eux)

    Niveau 5 : Aedes albopictus implanté et actif, et le pays est en épidémie.

    Plus d’infos sur le chikungunya ici

  • Le Brésil ouvre un élevage de moustiques OGM

    Le Brésil ouvre un élevage de moustiques OGM

    Mardi 29 juillet, à Campinas (environ 100 kilomètres de Sao Paulo) a ouvert une usine ou plutôt un élevage de moustiques génétiquement modifiés. Ces insectes doivent servir à combattre la dengue.

    Aedes aegypti 2

    Comment ?

    Avec une production qui pourrait atteindre jusqu’à dix millions de moustiques par mois, ceux-ci seront lâchés dans la nature en quantité deux fois supérieure à celle des moustiques normaux. Ces moustiques attireront les femelles pour copuler mais leur progéniture n’atteindra jamais l’âge adulte. Ce qui réduirait la population de l’Aedes aegypti, vecteur de la maladie.

    Une technologie longuement étudiée…

    L’entreprise britannique Oxitec a développé ce concept en 2002. C’est elle-même qui a inauguré l’usine brésilienne.
    Des tests ont été effectués en 2011 à Juazeiro, ont montré une réduction de 80% de la population de moustiques sauvages.

    Vers une future commercialisation ?

    L’Agence de veille sanitaire du Brésil (Anvisa) doit encore donner sont feu vert pour une commercialisation de ces moustiques aux collectivités brésiliennes.
    Oxitec pourra alors passer des contrats avec elles. A titre d’exemple, une ville de 50000 habitants devra débourser de 2 à 5 millions de reais (entre 670000 et 1,6 million d’euros) par an pour bénéficier de cette méthode, et 1 million de reais (335000 €) les années suivantes pour le maintien de la population des moustiques OGM.
    Le Brésil deviendra alors la premier pays à approuver l’utilisation globale de l’Aedes aegypti transgénique contre la dengue. Ce qui n’est pas anodin quand on sait que le Brésil est le pays le plus touché par le virus depuis 2000, avec 7 millions de cas recensés et jusqu’à 800 personnes décédées des suites de cette maladie (en 5 ans).

  • Conseils pour votre jardin

    Conseils pour votre jardin

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    Les solutions se déterminent au cas par cas, car tout dépend de votre jardin et de votre voisinage. Ainsi, vous pourrez mettre en œuvre de bonnes solutions chez vous, mais si votre voisin fait l’inverse, les moustiques présents chez lui (même s’ils sont à plusieurs dizaines de mètres…) pourront être attirés chez vous. En effet, votre simple présence dans votre jardin dégage une odeur de CO2 qui, si les vents vous sont défavorables, va attirer irrémédiablement les moustiques voisins chez vous.

    LES MESURES PRÉVENTIVES

    • Coupelles sous les pots, creux d’arbre, pneus usagés, vases ? bidons, bâches, poubelles à ciel ouvert, brouettes, canalisations d’eaux usées, gouttières bouchées, et de manière générale, tout objet (même petit) susceptible de retenir de l’eau de pluie.
    • Il faut simplement vider ou changer l’eau 1 fois par semaine : ça ne coûte rien, et c’est la première des choses à faire.
    • Vérifier le bon écoulements des eaux de pluie et des eaux usagers et les nettoyer régulièrement les gouttières caniveaux et drainages.
    • Couvrir les réservoirs d’eau et les piscines hors d’usage.
    • Débroussailler régulièrement les hautes herbes et élaguer vos arbres.
    • Ramasser les fruits tombés et les débris végétaux

    REPOUSSER LES MOUSTIQUES SUR SA TERRASSE, AUTOUR DE LA PISCINE, EN JARDINANT, EN PROMENADE, …

    • Quand les moustiques sont adultes, il est déjà tard pour agir. De plus, les moustiques s’adaptent et deviennent résistants aux insecticides: ils ne sont pas recommandés.
    • Ils s’agit donc principalement de les repousser Quelques heures grâce à des produits actifs de la famille des Pyrèthres .
    • la Lanterne  et le Portable-Nomade ThermaCELL, deux dispositifs adaptés à la mobilité protégeant totalement une surface de 20 à 25 M2

    Lanterne ThermaCELL :                                                    Le Portable-Nomade ThermaCELL :

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    • La Bougie 30H à l’efficacité incomparablement supérieure à celle des bougies répulsives traditionnelles !

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    EMPÊCHER LES MOUSTIQUES DE RENTRER DANS LA MAISON

    • Le Diffuseur Automatique de Pyrèthre Naturel Anti-Moustiques, protection Anti moustique au Pyrèthre Végétal, appelé aussi “Pyrèthre Naturel”, pour grandes pièces, salles de séjour, de restauration, halls , … efficace contre tous les Moustiques, même le “Tigre”, ainsi que contre les Mouches ! Protection entièrement automatisée sur 40 / 50 M2, jusqu’à 2 mois par recharge

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    • La Mousse Barrière 8H. Protection Anti moustique : idéal pour créer une véritable barrière aux portes, fenêtres, rambardes, balcons, … Protège, à chaque application, jusqu’à 8H contre tous les moustiques y compris le “Tigre”. Inodore, ne tâche pas, sans risque pour les plantes !

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    • Et bien-sûr les moustiquaires, pour portes, fenêtres, faciles à poser, blanches ou anthracites :

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    CONTRÔLER LE DÉVELOPPEMENT DE LA COLONIE DANS SON JARDIN

    • Pièces d’eau (mare, rut, étang), inondations d’eaux de pluies, retenues d’eau à la suite de travaux : idéalement dès le printemps, il faut traiter ces eaux avec le Larvicide Biologique Anti-Moustiques Vectobac DT, inoffensif pour l’environnement, ou bien les recouvrir avec des moustiquaires si leur taille le permet (puits, cuves récupératrices d’eau de pluie…). Vous pouvez aussi, dans certains cas, y ajouter des espèces animales prédatrices pour les larves (des poissons par exemple…)

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    • Le Piège à larves AquaLab favorise le contrôle du cycle de multiplication exponentielle des moustiques. Respecte l’écosystème, sans risque pour les animaux domestiques, procédé breveté à base d’eau, 100% écologique ! AquaLabattire, concentre, détruit les pontes, efficace contre tous Moustiques, même contre l’Aedesalbopictus, dit le Tigre.

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    • Traitement pour pulvérisation de produits actifs de la famille des Pyrèthres: idéal afin d’éliminer l’habitat des moustiques dans les buissons, fourrés, haies, broussailles … autour des terrasses et des piscines, tout en respectant l’équilibre de l’écosystème du jardin

    traitement-anti-moustiques-de-jardin

    • Des Machines pièges permettent de leurrer les moustiques femelles adultes en quête de sang pour nourrir leurs œufs, et de les capturer ! Certains modèles les plus performants en terme de taux de capture, diffusent 2 leurres, du CO2 et des acides simulant les signaux olfactifs que dégage la peau humaine, d’autres appareils plus légers ne diffusent que des acides :
    • De Biogents, laMosquititoet la Mosquitaire, très efficaces pour le “Moustique Tigre”, de Mosquito Magnet, la Patriot, L’independence et l’Executive, des références pour le traitement de tout type de moustiques, etc

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    • Enfin, l’innovation  BioBelt Anti-Moustiques, à partir de 8 Modules-Pièges jusqu’à plusieurs dizaines, protégeant des surfaces de quelques centaines jusqu’à des milliers de M2, avec une double action, la destruction des moustiques adultes et notamment le moustique tigre et la protection autour d’une terrasse, d’une plage de piscine, … dans des propriétés de particuliers, des hôtels , des restaurants, des espaces collectifs

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    Retrouvez toutes ces solutions sur http://www.moustiquesolutions.com/

     

  • Virus Zika : Le 3ème virus dont le moustique Tigre est vecteur potentiel

    Virus Zika : Le 3ème virus dont le moustique Tigre est vecteur potentiel

    En Janvier dernier nous publiions déjà un article sur le virus Zika dans le cadre des nouveaux virus qui menacent l’Europe. Il connaissait alors une épidémie majeure dans la zone pacifique sur les 4 territoires (Polynésie Française, ile de la Réunion, Ile Cook, ile de Pâques).

    Depuis, l’IRD a poursuivi ses études et prouvé 2 choses :

    1-le virus Zika est susceptible d’être transmis non seulement par l’Aedes Aegypti  mais aussi par le moustique tigre, (l’Aedes Albopictus), cette espèce particulièrement invasive et qui colonise la France et capable de transmettre 2 autres arbovirus : la dengue et le chikungunya.

    2-Le virus Zika est plus fréquent qu’on ne le croyait. On l’avait peu souvent mis en évidence, mais parce qu’il se confond avec la dengue ou le chikungunya. En ré-analysant par exemple l’épidémie de dengue et de chikungunya du Gabon en 2007, les scientifiques de l’IRD ont découvert que Zika était autant responsable que la dengue ou le chikungunya  parmi les cas recensés.

    Dans son étude, l’IRD conclut : « l’expansion géographique rapide de cette espèce invasive en Afrique, en Europe et en Amérique laisse craindre un risque de propagation de la fièvre Zika dans le monde, y compris dans le Sud de la France ».

    Zika, Dengue et Chikungunya sont en fait assez semblables
    CaptureUne étude clinique comparée réalisée lors de l’épidémie de yapen 2007 se résume dans le tableau ci-dessous. Les symptômes étant assez proches, des erreurs de diagnostic sont certainement possible: après une période d’incubation de 3 à 12 jours, les signes suivants persistent de 2 à 5 jours : arthralgies, œdèmes des extrémités, fièvres, céphalées, douleur rétro-orbitaires, conjonctivite et éruption maculo-papulaire, vertiges, myalgies, troubles digestifs.

     

    Historique du Virus Zika

    1947 : Le virus Zika a été identifié pour la première fois en Ouganda, d’abord chez les singes rhésus en 1947, puis sur l’homme en 1952. Il tient son nom d’une forêt proche de Kampala. De 1947 à 2007, la circulation du virus chez le moustique, le singe et l’homme a été enregistrée dans 14 pays.

    2007 : Epidémie sur les îles de Yap et au Gabon. Des cas sporadiques ont été enregistrés chez des voyageurs (Thaïlande, Cambodge, Indonésie, Nouvelle Calédonie) .

    Octobre 2013 – Avril 2014 : vaste épidémie d’abord en Polynésie Française, puis sur les 4 territoires du Pacifique. Pour la première fois, ont été observées dans cette épidémie des formes sévères à type de manifestations neurologiques graves, essentiellement des syndromes de Guillain-Barré (n=53) et des complications auto-immunes (7 patients), sanssavoir si celles-ci sont dues à Zika seul, sachant que les territoires concernés connaissaient dans le même temps une épidémie de dengue.

    Les échanges soutenus qu’a la France avec deux de ces territoires ont incité les autorités sanitaires à appeler à la plus grande vigilance (Bulletin Hebdomadaire International de l’INVS du 15 au 21 janvier 2014), en particulier dans les pays (dont la France) où les moustiques vecteurs (famille des Aedes) sont présents.

     

  • Virus Zika : Le 3ème virus dont le moustique Tigre est vecteur potentiel

    Virus Zika : Le 3ème virus dont le moustique Tigre est vecteur potentiel

    En Janvier dernier nous publiions déjà un article sur le virus Zika dans le cadre des nouveaux virus qui menacent l’Europe. Il connaissait alors une épidémie majeure dans la zone pacifique sur les 4 territoires (Polynésie Française, ile de la Réunion, Ile Cook, ile de Pâques).

    Depuis, l’IRD a poursuivi ses études et prouvé 2 choses :

    1-le virus Zika est susceptible d’être transmis non seulement par l’Aedes Aegypti  mais aussi par le moustique tigre, (l’Aedes Albopictus), cette espèce particulièrement invasive et qui colonise la France et capable de transmettre 2 autres arbovirus : la dengue et le chikungunya.

    2-Le virus Zika est plus fréquent qu’on ne le croyait. On l’avait peu souvent mis en évidence, mais parce qu’il se confond avec la dengue ou le chikungunya. En ré-analysant par exemple l’épidémie de dengue et de chikungunya du Gabon en 2007, les scientifiques de l’IRD ont découvert que Zika était autant responsable que la dengue ou le chikungunya  parmi les cas recensés.

    Dans son étude, l’IRD conclut : « l’expansion géographique rapide de cette espèce invasive en Afrique, en Europe et en Amérique laisse craindre un risque de propagation de la fièvre Zika dans le monde, y compris dans le Sud de la France ».

    Zika, Dengue et Chikungunya sont en fait assez semblables
    CaptureUne étude clinique comparée réalisée lors de l’épidémie de yapen 2007 se résume dans le tableau ci-dessous. Les symptômes étant assez proches, des erreurs de diagnostic sont certainement possible: après une période d’incubation de 3 à 12 jours, les signes suivants persistent de 2 à 5 jours : arthralgies, œdèmes des extrémités, fièvres, céphalées, douleur rétro-orbitaires, conjonctivite et éruption maculo-papulaire, vertiges, myalgies, troubles digestifs.

     

    Historique du Virus Zika

    1947 : Le virus Zika a été identifié pour la première fois en Ouganda, d’abord chez les singes rhésus en 1947, puis sur l’homme en 1952. Il tient son nom d’une forêt proche de Kampala. De 1947 à 2007, la circulation du virus chez le moustique, le singe et l’homme a été enregistrée dans 14 pays.

    2007 : Epidémie sur les îles de Yap et au Gabon. Des cas sporadiques ont été enregistrés chez des voyageurs (Thaïlande, Cambodge, Indonésie, Nouvelle Calédonie) .

    Octobre 2013 – Avril 2014 : vaste épidémie d’abord en Polynésie Française, puis sur les 4 territoires du Pacifique. Pour la première fois, ont été observées dans cette épidémie des formes sévères à type de manifestations neurologiques graves, essentiellement des syndromes de Guillain-Barré (n=53) et des complications auto-immunes (7 patients), sanssavoir si celles-ci sont dues à Zika seul, sachant que les territoires concernés connaissaient dans le même temps une épidémie de dengue.

    Les échanges soutenus qu’a la France avec deux de ces territoires ont incité les autorités sanitaires à appeler à la plus grande vigilance (Bulletin Hebdomadaire International de l’INVS du 15 au 21 janvier 2014), en particulier dans les pays (dont la France) où les moustiques vecteurs (famille des Aedes) sont présents.

     

  • Cas importés de Dengue et Chikungunya en métropole : la situation au 11 juillet 2014

    Cas importés de Dengue et Chikungunya en métropole : la situation au 11 juillet 2014

    Cas importés de Dengue et Chikungunya en métropole : la situation région par région au 11 juillet 2014

    L’institut de Veille Sanitaire vient de publier les dernières données de surveillance renforcée de la dengue et du chikungunya en France métropolitaine.
    Ces chiffres montrent en premier lieu une nette augmentation du  nombre de cas de chikungunya par rapport à 2013, qui avaient surtout vu des cas importés de dengue (188 cas de dengue et 2 cas de chikungunya).

    Du 1er mai au 11 juillet, 427 cas suspects ont été déclarés par les différentes ARS concernées, et 203 ont été confirmés :
    51 cas de dengue, 148 cas de chikungunya (soit 73% des cas recensés). Aucun cas autochtone n’a été déclaré (source InVS). On note une progression constante du nombres de cas importés. La région PACA totalise à elle seule plus de 33% des cas confirmés.

     Carte cas de dengue et de chik vierge

      Tableau cas de dengue et de chik

    Vigilance-moustiques renouvelle ses conseils de protection aux voyageurs :

    1-Etre vigilant toute la journée : le vecteur de la dengue (l’AedesAlbopictus dit  le moustique tigre), est un moustique urbain, qui pique aussi le jour. Il ne suffit pas d’être vigilance le matin ou le soir…

    2-Utiliser des lotions pour la peau fabriqués à partir de principes actifs reconnus pour leur efficacité (IR3535, ICARIDINE ,CITRIODIOL, DEET…)

    3-Porter des vêtements longs, amples et clairs, éventuellement imprégnés de produits spécialement développés pour les vêtements et tissus.

    4-Dormir sous des moustiquaires imprégnées de répulsifs anti-moustiques. Des moustiquaires pourront aussi être installées aux portes et aux fenêtres.

    5-En cas de poussée de fortes fièvres, de douleurs  articulaires ou musculaires…, n’hésitez pas à consulter un médecin immédiatement.

  • Risque d’épidémie de dengue au Brésil lors de la Coupe du monde de football

    Risque d’épidémie de dengue au Brésil lors de la Coupe du monde de football

    Risque d’épidémie de dengue au Brésil au moment de la coupe du monde : le point de vue de Vigilance-moustiques  

    Le Brésil  a déjà enregistré 320.000 cas déclarés de dengue pendant les 4 premiers mois de l’année, dont 179.000 dans la région du Sud-Est du pays (source safetravel.ch). Des chercheurs tirent la sonnette d’alarme depuis l’année dernière, sur un risque accru d’extension de l’épidémie au moment de la coupe du monde, risque qu’ont repris les Agences Régionales de Santé françaises dans leurs recommandations de vigilance  au moment du lancement en France du plan anti-dissémination de la dengue et du chikungunya 2014.

    Des chercheurs ont publié récemment une prévision annonçant de quelle manière l’épidémie de dengue affecterait le Brésil au moment de la Coupe du monde ; et en particulier les villes d’accueil :

    Risque élevé  d’épidémie: Natal, Fortaleza et Recife.

    Risque au-dessus de la moyenne : Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Salvador, and Manaus

    Risque faible ailleurs.

    Leur travail s’appuie sur des modèles mathématiques qui prennent en compte de nombreux critères comme les prévisions météorologiques où  le taux d’urbanisation, et les chercheurs précisent  que leur modèle avait donné des résultats fiables les années passées pour les zones jugées à haut risque.

    Ce travail fait écho à une alerte déjà lancée dans la revue Nature en Novembre dernier.

    Quels sont les faits?

    – Le Brésil est un pays où la dengue est endémique, et tient le triste record du pays le plus touché de la planète, avec 7 millions de cas répertoriés ces 13 dernières années. En 2013, la dengue a fait 573 morts ; et 1,4 millions de cas, dont 6566 graves ont été répertoriés. L’état d’alerte avait été déclaré dans 157 villes dont Rio de Janeiro, Manaus, Salvador de Bahia, et Fortaleza, qui accueilleront le mondial cette année.

    – Il y a quelques jours, le Brésil décomptait déjà 25648 cas déclarés et 11 décès (cf. bulletin épidémiologique de vigilance-moustisques du 20 Mai). On sait par ailleurs que 95% des contaminations de dengue se font au 1er semestre, avec un pic en Avril et en Mai. La coupe du monde commence le 12 Juin, quelques jours après ; l’épidémie sera peut-être dans sa phase descendante, mais elle ne sera de toute façon pas terminée, et probablement encore très active.

    – De nombreux voyageurs profiteront de la Coupe du monde pour visiter le Brésil. Ainsi, le risque de contamination (et d’exportation ensuite vers les pays d’origine de ces nombreux touristes) est à prendre en considération d’une manière plus globale, et non pas seulement dans les villes d’accueil de la coupe du monde. 

    Vigilance-moustiques rappelle les bons conseils à suivre en cas de prochain séjour au Brésil, ou en zone à risque de dengue ou de chikungunya

    – Etre vigilant toute la journée : le vecteur de la dengue au Brésil (l’Aedes Aegypti , cousin de l’Aedes Albopictus, le moustique tigre français), est un moustique urbain, qui pique aussi le jour. Il ne suffira pas d’être vigilance le matin ou le soir…

    – Dormir sous des moustiquaires imprégnées de répulsifs anti-moustiques. Des moustiquaires pourront aussi être installées aux portes et aux fenêtres.

    – Porter des vêtements longs, amples et clairs, éventuellement imprégnés de produits spécialement développés pour les vêtements et tissus.

    – Utiliser des lotions pour la peau fabriquées à partir de principes actifs reconnus pour leur efficacité (IR3535, ICARIDINE ,CITRIODIOL, DEET…)

    – A votre retour en France, n’hésitez pas à consulter un médecin immédiatement en cas de poussée de fortes fièvres, de douleurs  articulaires ou musculaires… 

    Comment se manifeste la dengue ?

    La dengue classique se manifeste 2 à 7 jours après la piqûre infectieuse par l’apparition d’une forte fièvre et souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole. Sous cette forme, la maladie évolue spontanément vers la guérison sans séquelle dans la majorité des cas. Dans environ 20% des cas, (le plus souvent chez des enfants de moins de 15 ans), la maladie peut évoluer vers des formes sévères, voire mortelles (forme hémorragique). A l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement curatif ou préventif commercialisé (le vaccin annoncé par SANOFI est dans sa phase terminale d’étude et de mise au point et devrait être disponible à partir de 2015).

  • Le retour du paludisme en Europe

    Le retour du paludisme en Europe

    Ecartons d’emblée ce risque pour la métropole, comme le fait le rapport EDEN, qui confirme que même si le moustique capable de le transmettre est présent partout en France, le risque est infime, y compris en Camargue qui fit l’objet d’une étude terrain plus poussée :

    Extrait du rapport :

    1. Les anophèles européens sont capables de transmettre des Plasmodium africains, mais leur compétence vectorielle est très faible comparée à celle des vecteurs africains ;

    2. Le contact anophèles – homme n’est élevé que dans certaines zones irriguées ou inondables, dans lesquelles l’homme est très peu présent ;

    3. La probabilité de contact entre un porteur de parasite et un vecteur compétent, puis de survie de ce vecteur jusqu’à ce qu’il puisse retransmettre le parasite à un hôte indemne, est négligeable.

    carte des anophèles en camargue

     

    Pour autant, le rapport de l’ECDC (European Center for diseasePrevention and Control 2013) signale des cas autochtones de paludisme en Espagne, Belgique et Grèce en 2010, et même une explosion de cette maladie en Grèce en 2011…

  • Etat des lieux sur la résistance des moustiques contre les insecticides

    Etat des lieux sur la résistance des moustiques contre les insecticides

    Le problème de la résistance des moustiques contre les insecticides se pose.

    Le Centre National d’Expertise contre les Vecteurs vient de publier un rapport concernant ce problème, qui commence par ces mots : « Afin de garantir la pérennité des actions de lutte, il est indispensable de considérer que la gestion de la résistance (…) doit être systématiquement intégrée à toute politique de lutte contre les vecteurs ».

    Pourquoi  le problème de la résistance des moustiques se pose?

    – Parce qu’on a constaté depuis quelques temps déjà la résistance métabolique des moustiques aux insecticides utilisés dans la lutte contre le paludisme par l’imprégnation de moustiquaires et la pulvérisation : le DDT et les pyréthrinoïdes. Certaines observations ont démontré une totale résistance aux 2 insecticides (les moustiques sont capables de forcer le passage à travers les mailles de la moustiquaire même imprégnées, sans mourir…), et remettent en cause les outils même de lutte à base d’insecticide.On a même découvert récemment la mutation génétique responsable de cette résistance : le gène GSTe2.

    – Parce qu’on constate d’ores et déjà « des niveaux de résistance importants pour AEDES AEGYPTI (vecteur de la dengue et du chikungunya) dans les départements français d’Amérique, et de Culex Pipiens(vecteur potentiel du West Nile Virus) sur la plupart des territoires français », mentionne le rapport.

    – Parce que pour le reste, l’état des lieux montre surtout « une connaissance parcellaire » (pour ne pas dire une méconnaissance) des niveaux de sensibilité de certaines populations de vecteurs, en particulier de l’AedesAlbopictus (moustique tigre), espèce pourtant particulièrement invasive…

    – Parce que enfin, c’est l’ensemble de la famille des arthropodes qui pourrait être  concernée, agressée par les insecticides issus de la lutte anti-vectorielle auxquels s’ajoutent ceux de l’agriculture intensive.

    Le CNEV propose des solutions, et pose le problème du quasi-monopole du BTI

    Le CNEV propose des solutions, et en particulier la combinaison ou l’alternance d’insecticides de familles différentes, mais pose aussi le problème du panel des insecticides disponibles pour la santé publique aujourd’hui. En effet, celui-ci a été réduit de manière drastique, au point de laisser le BTI en situation de quasi-monopole. Et si les vecteurs étudiés démontrent encore une sensibilité à cette substance, on peut craindre qu’ils développent contre elle cette résistance déjà enregistrée sur d’anciens insecticides abandonnés depuis.

    A l’heure où les espèces vectorielles se multiplient en Europe, c’est l’ensemble de l’industrie qui  est appelée à chercher de nouvelles solutions dans ce domaine ; le CNEV recommande aussi instamment aux acteurs publics d’accueillir favorablement les résultats de leur recherche.