Gironde : Que fait-on contre les moustiques ?

Informations transmises par les autorités départementales.

 

La Préfecture, l’Agence régionale de santé Aquitaine (ARS Aquitaine), le Conseil général, les communes et les professionnels de santé du département se mobilisent pour lutter contre la prolifération du « moustique tigre ».

Suite à la parution de l’arrêté interministériel du 31 janvier 2014, le département de la Gironde est désormais classé dans la liste des départements où le moustique constitue une menace pour la santé des populations.

Rappel de la chronologie pour la Gironde

  • 2010 : Mise en place du système de surveillance entomologique, sous l’autorité du Ministère de la santé et en lien avec l’ARS Aquitaine (opérateur l’EID Atlantique) ; réseau de pièges pondoirs répartis sur des sites à risque d’importation.
  • 2011 : densification du réseau de pièges, détection d’AedesAlbopictus sur l’Aire des Landes (A62) à Saint-Michel de Rieufret. Traitement anti-adultes efficace.
  • 2012 : 4 septembre, un particulier signale la présence d’un « moustique tigre » sur la commune de Pessac. Un réseau de surveillance renforcée, mis en place sur le secteur et dans les alentours, confirme l’implantation du moustique.
  • 2013 : Passage de la Gironde au niveau 0b.
  • Avril-Août 2013 : Mise en œuvre d’une surveillance entomologique renforcée. 23 août, réapparition de l’espèce et capture de moustiques adultes sur la commune de Pessac (60 pièges pondoirs installés).
  • 6 septembre 2013 : Extension de la présence de l’espèce à la commune de Talence. Opérations de traitement anti-larvaires et anti-adultes.
  • Octobre 2013 : Réapparition d’oeufs d’Aedesalbopictusdans 7 pièges pondoirs malgré les traitements.
  • Bilan 2013 : Le moustique Aedesalbopictusapparaît actif et implanté sur le département, dans une zone agglomérée regroupant plus de 700 000 habitants, justifiant le passage de la Gironde au niveau 1.

Les acteurs concernés par la mise en œuvre de ce plan

  • Le Préfet est responsable de la définition des actions de lutte contre les moustiques.

Un arrêté relatif aux modalités de mise en œuvre du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue dans le département doit être signé par le Préfet de la région Aquitaine, Préfet de la Gironde. Cet arrêté entérine la déclinaison départementale du plan national. Une cellule départementale de gestion, placée sous l’égide du Préfet, sera parallèlement mise en place pour permettre la coordination de tous les acteurs impliqués dans la surveillance et la lutte contre le moustique-tigre.

  • Le Conseil général assure la surveillance entomologique et finance à 100% la lutte contre le moustique tigre.

Compétence départementale depuis 1964, la démoustication menée en Gironde est dite « de confort » dans le respect des écosystèmes existants. La démoustication est alors une démarche volontaire des communes qui décident d’adhérer au dispositif proposé. A ce titre, les dépenses sont assurées par moitié par le Conseil général, l’autre moitié reste à la charge des communes. En 2014, ce sont presque 40 communes concernées par ce dispositif mis en place avec l’Etablissement public Interdépartemental pour la Démoustication du littoral atlantique (EID).

La lutte contre le moustique tigre correspond à une démoustication de type « sanitaire » qui est obligatoire pour toutes les communes en Gironde. Dans le cadre de ce plan, à la suite de la confirmation de l’implantation du « moustique tigre » sur l’agglomération bordelaise, le Conseil général met en œuvre un dispositif renforcé de surveillance du moustique Aedesalbopictus. Ce plan prévoit la pose de près de 250 pièges pondoirs répartis sur plusieurs communes du département, particulièrement autour des établissements de santé. Le Conseil général sera chargé de mettre en œuvre si nécessaire à la demande de l’ARS Aquitaine des opérationsde lutte anti-vectorielle dans l’environnement d’un cas confirmé ou suspect virémique de chikungunyaou de dengue limité autour des zones habitées concernées.

  • L’EID Atlantique

Le Conseil général a décidé de confier ces opérations de suivi entomologique et de lutte contre le moustique Aedesalbopictuspour leur mise en œuvre à l’établissement public interdépartemental pour la démoustication du littoral atlantique (EID Atlantique).

L’opérateur du Conseil général sera ainsi chargé d’entretenir et de relever une série de pièges afin de:

 connaître l’évolution de l’implantation du moustique,

 évaluer le degré d’implantation du moustique dans la zone d’implantation connue,

 assurer une veille et un conseil auprès du public concernant l’identification à la demande.

Site internet de l’EID : www.eidatlantique.eu

Une procédure a d’ores et déjà été établie pour permettre au grand public de signaler à l’EID Atlantique les moustiques tigres observés. Cette procédure est téléchargeable en ligne sur les sites de l’ARS et de l’EIDAtlantique (Rubrique Les moustiques / Les moustiques importés)

Il convient de respecter cette procédure pour contribuer à la détection précoce d’Aedesalbopictuset la mise en œuvre de mesures de contrôle coordonnées dans notre région.

Pour l’ensemble de ce dispositif, les budgets pour le suivi à la charge du Département, s’élèvent à 152 760 €.

 

Pour mémoire, les moyens départementaux pour la démoustication en 2014 s’élèvent à 1 346 760 €.

Une subvention à l’EID Atlantique de 902 000 € au titre de la démoustication de confort auquel il convient d’ajouter 292 000 € pour la démoustication de confort sur la presqu’île d’Ambès (4 communes concernées). Ce type d’action est financé à 50 % par les communes et à 50 % par le Conseil général de la Gironde. Le passage en niveau 1 induit un coût supplémentaire de 152 760 € financés intégralement par le Conseil général.

 

  • L’Agence Régionale de Santé

Elle assure l’organisation du signalement des cas suspects de chikungunya et de dengue dans le cadre de la surveillance épidémiologique coordonnée par l’Institut de Veille sanitaire. Dès que le moustique est déclaré implanté dans un département, l’ARS assure l’information et la sensibilisationdes praticiens déclarants potentiels du département, pour la mise en œuvredu signalement accéléré des cas suspects de chikungunya et de dengue.

Pour la Gironde, l’ARS va préciser aux médecins généralistes et hospitaliers, pédiatres et laboratoires de biologie médicale la procédure de déclaration et de diagnostic accélérés des cas suspects de chikungunya et de dengue. Une information sera également adressée aux pharmaciens plus particulièrement sur les moyens de protection individuelle.

En présence de cas suspects ou devant tout cas confirmé :

L’ARS réalisera une investigationépidémiologique des cas suspects :

Dans le cadre du plan départemental, l’ARS recevra les signalements et validera les cas suspects, en s’appuyant sur la cellule de l’InVS en région (Cire). Elle suivra ensuite les demandes de confirmation biologique. Elle s’assurera que les mesures de protection individuellependant la période virémique (potentiellement contagieuse) des malades suspects ou confirmés ont été recommandées. Elle signalera tout cas suspect ou confirmé au Conseil général et à son opérateur de lutte anti-vectorielle, pour mise en œuvre du contrôle entomologique et des actions de lutte anti-vectorielle adéquates.

La cellule de l’InVS en région (Cire) diffusera un bilan hebdomadaire des cas suspects et confirmés aux acteurs de la surveillance dans le cadre de son « Point épidémio ».