Dans un communiqué daté du lundi 6 octobre, l’Agence Régionale de Santé des Bouches-du-Rhône précise qu’un deuxième cas autochtone de dengue, lié au premier cas en septembre à Aubagne, a été confirmé.
Les Bouches-du-Rhône passent donc au niveau 3 du plan national de lutte anti-dissémination contre la dengue et le chikungunya, mis en place par le gouvernement.
Définition du niveau 3
Présence d’un foyer de cas humains autochtones dans un département dans lequel Aedes albopictus est implanté et actif.
Définition de “foyer”
Au moins 2 cas groupés dans le temps et l’espace.
Statistiques Vigilance-moustiques du moustique tigre dans les Bouches-du-Rhône
Depuis que Vigilance-moustiques existe, les Bouches-du-Rhône font partie des trois départements d’où nous parviennent le plus grand nombre de déclarations de cas.
_ En 2014, au 6 octobre, les Bouches-du-Rhône sont le deuxième département, derrière l’Hérault, en nombre de déclarations de cas de moustiques, avec 96 cas signalés, juste devant le Var.
_ 95% des cas déclarés concernent le moustique tigre.
_ 81% des cas déclarés avec photo de moustique tigre ont été confirmés par l’EID.
Les villes les plus “déclarantes” sont Marseille et Aix-en-Provence.
Les Bouches-du-Rhône appartiennent à la région PACA, classée n°1 par l’InVS en termes de déclarations de cas importés confirmés de dengue et de chikungunya, avec 168 cas, devant Rhône-Alpes (128 cas).
A cette occasion, l’ARS rappelle qu’elle ne peut lutter seule contre les risques épidémiques en question, et rappelle que la population reste le principal acteur de la lutte visant à limiter la prolifération des moustiques.
Extrait du communiqué :
1/ Eviter la prolifération du moustique
Pour éviter que le moustique tigre se reproduise et prolifère, il faut détruire ses œufs, et donc supprimer les eaux dans lesquelles la femelle pond. Elle aime tout particulièrement les petits récipients où l’eau stagne. Parfois, quelques centilitres peuvent suffire pour qu’une femelle y dépose ses œufs. Il faut donc vider les eaux stagnantes.
_ Éliminer les petites réserves d’eau dans lesquelles celle-ci peut stagner. Les coupelles des plantes, les jouets des enfants… Dans les vases, remplacer l’eau par du sable humide. Changer l’eau de vos photophores au moins toutes les semaines.
_ Bâcher ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d’eau (fût, bidon, bâche de piscine).
_ Attention aux gîtes naturels : creux d’arbres, bambous cassés dont chaque tigre brisée et creuse devient alors un réceptacle. Ramasser les déchets verts ; eux aussi peuvent devenir des récipients d’eau et abriter les œufs du moustique.
_ Etre vigilant et ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (seau, arrosoir…).
_ Changer l’eau des plantes et des fleurs au moins une fois par semaine ou plus si possible.
_ Les réserves d’eaux pluviales doivent être fermées ou couvertes par une toile moustiquaire ou tout autre tissu.
2/ Se protéger des piqûres
Il est très important pour chacun de se protéger des piqûres de moustiques. Ces mesures sont également à suivre pendant la maladie au cours de la période pendant laquelle le virus est présent dans le sang. En se protégeant, le malade protège sa famille et ses proches en prévenant la transmission du virus par la piqûre des moustiques présents à la maison par exemple.
Pour éviter les piqûres de moustiques, il est conseillé de :
_ Porter des vêtements couvrants et amples et de les imprégner d’insecticide pour tissus.
_ Appliquer les produits répulsifs conseillés par votre pharmacien.
_ Dormir sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour tissus. Il existe des moustiquaires à berceau pour les nouveau-nés.
_ Utiliser les diffuseurs électriques à l’intérieur des habitations.
_ Utiliser les serpentins insecticides uniquement en extérieur.
_ Si possible, brancher la climatisation ou la ventilation.