L’Agence Régionale de Santé Provence-Alpes-Côte-d’Azur et la préfecture des Bouches-du-Rhône ont confirmé vendredi dernier (le 19) un cas autochtone de dengue dans le département des Bouches-du-Rhône à Aubagne.
“Il s’agit d’un cas isolé, qui n’a rien à voir avec les cas du Var” qui n’avaient eux aussi aucun lien l’un avec l’autre, a précisé le Docteur Francis CHARLET, responsable de la veille et de la sécurité sanitaire à l’ARS PACA.
A priori, cette personne aurait été contaminée par un moustique ayant piqué à son retour de voyage un voisin qui avait contracté la dengue à la fin de son séjour en Thaïlande.
Définition d’un cas autochtone
On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé dans une zone où circule le virus dans les 15 jours précédents.
Le département des Bouches-du-Rhône est placé au niveau 2 du plan national anti-dissémination du chikungunya et de la dengue
Définition du niveau 2 : premier cas autochtone
L’Aedes albopictus est implanté et actif et les services de santé publique ont confirmé un cas humain autochtone de chikungunya ou de dengue suite à une transmission vectorielle locale.
Actions prévues dans ce cas
L’ensemble des actions du niveau 1 sont renforcées.
Rappel des actions du niveau 1 :
– déclenchement du plan départemental par le préfet
– surveillance épidémiologique renforcée
– prise en charge de l’information des professionnels de santé en lien avec la cellule départementale (ARS)
– surveillance entomologique et interventions (EID désignées par le Conseil général)
– actions de démoustication (larvicides, élimination des gîtes larvaires, adulticides)
– communication mise en place
* expliquer le rôle primordial de la prévention primaire, notamment l’élimination des gîtes
* renforcer la mobilisation et l’implication de la population
* faire prendre conscience de la nécessité d’adopter des mesures destinées à limiter la multiplication des moustiques vecteurs, et à prévenir toute circulation virale
* informer les médias sur le fait que l’Etat et les collectivités locales sont mobilisées pour lutter conter la prolifération et la dissémination du moustique Aedes albopictus mais rappeler qu’ils ne peuvent pas lutter seuls
* sensibiliser les professionnels de santé au diagnostic et à déclaration et en faire des relais de l’information.
En sus, il convient d’éviter la circulation du virus et la formation d’un foyer épidémique en métropole. Diverses actions seront engagées selon l’origine supposée de la contamination et du potentiel virémique :
– les enquêtes épidémiologiques autour des cas autochtones ou importés sont complétées par une recherche active des cas péri-domiciliaires
– pour les cas autochtones, une recherche active de nouveaux cas auprès des médecins généralistes et des laboratoires de la zone concernée, y compris pour l’élimination des gîtes
– l’ARS assure de la mise en alerte de la Cellule d’Aide à la Décision spécifique aux éléments et produits du corps humain. Son activation est décidée par l’agence nationale de sécurité du médicament et de produits de santé (AFSSAPS) qui envoie un courrier électronique à ses participants pour convocation et organisation d’une conférence téléphonique.
– communication mise en place
* renforcer en direction de la population générale les mesures destinées à limiter la multiplication des vecteurs et la circulation virale (protection individuelle, destruction méticuleuse des gîtes potentiels…)
* informer la population sur les modalités de prise en charge pour ne pas saturer le système de soin
* accentuer la sensibilisation des professionnels de santé à la déclaration obligatoire et au signalement de cas suspects, et leur donner les informations nécessaires au diagnostic, à l’évolution et au traitement de la maladie.