Mardi 29 juillet, à Campinas (environ 100 kilomètres de Sao Paulo) a ouvert une usine ou plutôt un élevage de moustiques génétiquement modifiés. Ces insectes doivent servir à combattre la dengue.
Comment ?
Avec une production qui pourrait atteindre jusqu’à dix millions de moustiques par mois, ceux-ci seront lâchés dans la nature en quantité deux fois supérieure à celle des moustiques normaux. Ces moustiques attireront les femelles pour copuler mais leur progéniture n’atteindra jamais l’âge adulte. Ce qui réduirait la population de l’Aedes aegypti, vecteur de la maladie.
Une technologie longuement étudiée…
L’entreprise britannique Oxitec a développé ce concept en 2002. C’est elle-même qui a inauguré l’usine brésilienne.
Des tests ont été effectués en 2011 à Juazeiro, ont montré une réduction de 80% de la population de moustiques sauvages.
Vers une future commercialisation ?
L’Agence de veille sanitaire du Brésil (Anvisa) doit encore donner sont feu vert pour une commercialisation de ces moustiques aux collectivités brésiliennes.
Oxitec pourra alors passer des contrats avec elles. A titre d’exemple, une ville de 50000 habitants devra débourser de 2 à 5 millions de reais (entre 670000 et 1,6 million d’euros) par an pour bénéficier de cette méthode, et 1 million de reais (335000 €) les années suivantes pour le maintien de la population des moustiques OGM.
Le Brésil deviendra alors la premier pays à approuver l’utilisation globale de l’Aedes aegypti transgénique contre la dengue. Ce qui n’est pas anodin quand on sait que le Brésil est le pays le plus touché par le virus depuis 2000, avec 7 millions de cas recensés et jusqu’à 800 personnes décédées des suites de cette maladie (en 5 ans).