Ce qu’il faut savoir sur le moustique tigre
– Il vit en zone urbaine, où il trouve tout ce dont il a besoin : des lieux où les températures sont adoucies pour passer l’hiver, des repas sanguins (l’être humain) autant que nécessaire, des petites retenues d’eau par milliers, en particulier dans les jardins privatifs auxquels les services publics n’ont pas accès et dont les propriétaires ne sont pas assez vigilants. Les femelles peuvent y pondre leurs œufs, qui vont devenir larves puis moustiques adultes en quelques jours (du moins pendant l’été). Les jardineries et pépinières professionnelles sont aussi d’excellents terrains de jeux.
– Il profite des moyens de transports pour étendre son territoire. On le trouve donc aussi sur les axes routiers, les hubs de transports, où les services de démoustication posent souvent des nids pondoirs, sorte de pièges qui permettent de détecter l’espèce.
– Il a un périmètre de vie de quelques dizaines de mètres autour de son point de départ (20 mètres pour les uns, 70 pour les autres…). Il est donc essentiel d’être vigilant chez soi et dans un périmètre rapproché.
– Il pique de jour, surtout le matin et au crépuscule.
– Il est déclaré « implanté et actif » dans 18 départements de France (voir la carte vigilance-moustiques, départements en vigilance rouge) et il a été intercepté ponctuellement dans 11 départements en vigilance orange.
Comment le reconnaître ?
– Le moustique tigre est tout petit (5 à 8 mms). Tout moustique de plus d’1 cm n’est pas un moustique tigre.
– Il est noir et blanc ; l’Aedes Albopictus aurait dû s’appeler le moustique zèbre mais cela ne faisait pas sérieux !. Tout moustique jaune et noir n’est pas un moustique tigre (CQFD)
Comment s’en protéger ?
1- Consultez la carte vigilance-moustiques pour voir si vous séjournez dans un département où le moustique tigre est officiellement implanté. Si oui, les conseils ci-dessous sont encore plus importants à connaître…
2- Signalez quand vous en voyez un. Si vous en voyez un, il est bon de le signaler sur www.vigilance-moustiques qui transmet ensuite les informations aux services concernés. Ces signalements permettent de suivre le moustique-tigre « à la trace », et de mettre en œuvre le plan national anti-dissémination de la dengue et du chikungunya, partout où il se trouve installé durablement.
3- Eviter les gîtes larvaires : la plus petite retenue d’eau lui suffit. Soyez vigilant dans votre périmètre autour de vous : renouvelez une fois par semaine l’eau des vases et des coupelles sous les pots de fleurs, videz les canalisations d’eaux usées, les gouttières bouchées, les pneus usagés, les arrosoirs, les brouettes et jeux d’enfants qui traînent dans le jardin, les bidons, les bâches, les poubelles à ciel ouvert.
4- Dans votre jardin, vous pouvez aussi :
– mettre des « larvicides » dans les récipients d’eau impossibles à vider – puits, cuves de récupération de pluie – ou bien les recouvrir de moustiquaires.
– utiliser des répulsifs types bougies, sticks, lanternes, fabriqués à partir de pyrèthres ou pyréthrinoides qui ont prouvé leur efficacité.
– Il existe aussi des machines-pièges qui répliquent l’odeur du CO2 ou de certains acides dégagés par la peau et la respiration. Une dernière version de ce type de dispositif s’appelle la Bio Belt : Il s’agit de plusieurs machines, mises en réseau, qui entourent une zone de vie stratégique : terrasse, bord de piscines. Ces machines attirent les moustiques (tigres) en dégageant des odeurs pièges puis les détruisent, ce qui permet de rester protéger quand on reste à l’intérieur du dispositif. Ce type de concept intéresse particulièrement les hôtels-restaurants avec terrasse.
5- Si vous êtes en co-propriété, organisez-vous entre voisins (cf. affiche conseil vigilance-moustiques spécialement conçues)
6- Protection individuelle :
Et il y a bien-sûr et surtout les protections individuelles :
– utilisez des lotions pour la peau fabriquées à partir de principe actif dont l’efficacité est reconnue (IR3535, ICARIDINE…) et que vous trouverez en pharmacie. Respectez les conditions d’utilisation, en vérifiant en particulier les possibilités d’application pour les femmes enceintes et les enfants en bas âge.
– portez des vêtements longs, amples et clairs (le moustique privilégie les couleurs sombres), si besoin imprégnés de produits « spécial vêtement » qui ne tâchent pas, et fabriqués à partir de principes actifs reconnus comme la perméthrine par exemple.
– les moustiquaires imprégnées, en particulier pour les bébés, pour qui les anti-moustiques sont potentiellement nocifs (les produits réputés efficaces sont tous des biocides !).