Moustique Tigre : Saison 2014

1 / 34 départements concernés

A cause du moustique tigre, « Les moustiques constituent une menace pour la santé de la population »  dans 18 départements du sud de la France, selon l’arrêté du Journal officiel, du 26 Août 2008 modifié une nouvelle fois en Janvier dernier pour y adjoindre la Gironde. L’Aedes Albopictus a su y subsister grâce à sa résistance aux températures basses et à sa capacité d’hibernation (sous forme d’œufs en dormance) ; il y est désormais « implanté et actif ». Certains départements sont même pratiquement entièrement colonisés : Alpes-Maritimes, du Var, des Bouches-du-Rhône, de la Haute-Corse et de la Corse-du-Sud (source www.signalement-moustiques.fr ).

Mais selon le VBORNET, (réseau européen pour la surveillance des arthropodes vecteurs dangereux pour la santé humaine) créé par l’ECDC (European Center for Desease Control and Prevention) et auquel participe le CNEV pour la France, le moustique tigre a été également intercepté ponctuellement  dans 12 autres départements : le Calvados, l’Orne, le Val d’Oise, la Seine et Marne, les Pyrénées Atlantiques, l’Aveyron, la Vienne, La Savoie, la Haute Savoie, l’Ain, la Saône et Loire, et le Jura.

Si l’on ajoute  les départements identifiés sur le site www.sante.gouv.fr  dans lesquels là encore on a enregistré des moustiques tigres, la liste doit accueillir en complément l’Yonne, la Cote d’Or, la Charente Maritime et les Hautes-Alpes.

On peut prévoir que tôt ou tard, ces départements rejoindront la liste des 18. Au total, ce sont donc 34 départements de France métropolitaine en plus de l’île de la réunion et de Mayotte où le moustique Tigre a été vu officiellement. Une prévision de l’EID Atlantique disait que la France métropolitaine serait colonisée en totalité en 2030.

La carte établie ci-dessous réunit dont toutes les données disponibles obtenues auprès de sources publiques officielles.

Carte-22-mars-2013-Albopictus_DENV_CHIKV_Metropole_new

LES 18 DÉPARTEMENTS EN ROUGE : on dénombre 18 départements où le moustique (tigre) représente officiellement « une menace pour la santé de la population » : Les Alpes de Haute Provence, les Alpes Maritimes,  l’Ardèche, l’Aude, les Bouches du Rhône, la Corse du Nord et du Sud, Drôme, le Gard, le Gers, la Gironde, l’Hérault, l’Isère, le Lot et Garonne, les Pyrénées Orientales, le Rhône, le Var, le Vaucluse.

LES 16 DÉPARTEMENTS EN ORANGE : les départements où le moustique tigre a été intercepté ponctuellement : le Calvados, l’Orne, le Val d’Oise, la Seine et Marne, l’Yonne, la Cote d’Or, la Saône et Loire l’Ain, le Jura, La Savoie, la Haute Savoie, les Hautes Alpes, les Pyrénées Atlantiques, l’Aveyron, la Vienne, la Charente Maritime.

 

2/ Le plan dans les 18 départements de métropole en état d’alerte sur les risques épidémiques

Le 1er Mai prochain, La Direction Générale de la Santé va lancer officiellement pour la 6ème année consécutive son plan national anti-dissémination de la dengue et du chikungunya qui prévoit notamment des dispositifs spécifiques de surveillance dans les 18 départements où le moustique tigre a été déclaré implanté et actif.

Ce dispositif se traduit sur le plan sanitaire par :

  • une sensibilisation des professionnels de santé et des laboratoires d’analyse
  • la déclaration et l’analyse accélérée des cas suspects (poussée brutale de fortes fièvres…)
  • la désinsectisation localisée autour des cas avérés
  • une communication vers les populations concernées

Pour mémoire : En 2013, un peu plus de 170 « cas importés » plus un « cas autochtone » (dans les Bouches du Rhône) de dengue ont été enregistrés.

Un dispositif de veille entomologique

L’état a aussi mis en place un dispositif de surveillance entomologique du territoire, en confiant en particulier les zones sensibles à des organismes publics experts (les EID-Ententes Interdépartementales de Démoustication Méditerranée, Atlantique, Rhone Alpes) ou bien des associations  d’entomologistes.

VIGILANCE-MOUSTIQUES milite pour ajouter à ce dispositif ciblé, « LA VIGILANCE-CITOYENNE », la seule en mesure de couvrir l’ensemble du territoire par l’association du grand public à cette nécessité

3/ Quid des 16 départements où le moustique tigre a été « seulement » intercepté (et non déclaré « implanté et actif ») ?

Ces derniers sont « dans une zone grise », ni protégés par le plan anti-dissémination contre la dengue et le chikungunya, ni par l’absence avérée du moustique tigre…. Ici plus qu’ailleurs, l’appel à la « vigilance-citoyenne » est encore plus justifié.

4/ Vigilance-moustiques salue la création du site www.signalement-moustique.fr

En 2013 Vigilance-moustiques, convaincu depuis l’origine de la nécessité d’associer le grand public à la « veille citoyenne », avait proposé aux organismes concernés de créer en concertation ce site de déclaration de cas. A cette époque, une partie des personnes rencontrées avaient exprimé des réserves sur l’intérêt d’une telle initiative. Nous nous réjouissons aujourd’hui de ce changement et nous ne manquerons pas de transmettre les cas qui auront été déclarés sur notre site.

Une question se pose à ce stade, à laquelle le site ne répond pas : quelle restitution peut-on attendre de la part du site? Il est demandé au public de faire un effort pour remplir le questionnaire, mais il n’est pas dit si le site compte informer le grand public en retour et de manière transparente, ni sous quelle forme.

www.vigilance-moustiques.com a choisi de restituer la totalité de l’information qu’elle a pu recevoir et vérifier sous forme de cartes actualisées, car nous pensons ainsi proposer un outil d’information clair, facile d’accès et efficace pour le grand public.

Un regret concernant www.signalement-moustiques.fr facile à corriger : l’information délivrée sur le site est incomplète : la Gironde ne figure pas dans la liste des départements où le moustique tigre est implanté et actif, ni les 15 autres départements où celui-ci a été intercepté ponctuellement et qui méritent de ce fait une meilleure association encore des citoyens à l’effort de veille.