SAISON DU MOUSTIQUE 2018

Les moustiques de retour dans 44 départements et la vigilance au moustique tigre toujours de mise!

 

«43% des français de métropole en zones concernées ne savent pas reconnaître un moustique tigre et 90% se trompent sur les maladies qu’il peut transmettre* »
– *Etude IFOP pour Vigilance-moustiques – Avril 2018

A quelques jours du lancement du Plan anti-dissémination d’arboviroses par la Direction générale de la Santé, et suite à la vague de chaleur ressentie sur l’ensemble de la métropole la semaine dernière qui a bel et bien déclenché le lancement de la saison, Vigilance-Moustiques, 1er site d’information actualisée sur les moustiques en France, publie sa carte 2018 du moustique tigre et dévoile les résultats d’une étude réalisée en partenariat avec l’IFOP : Les français face à la présence et la menace du moustique tigre en métropole.

 

 

 

CARTE DU MOUSTIQUE TIGRE 2018
9 nouveaux départements en vigilance rouge, soit une augmentation de 30% vs 2017 et 42 départements au total

 

carte et légende

 

En 2018, la carte montre que la progression du moustique tigre a cette année était particulièrement spectaculaire avec 9 nouveaux départements placés en vigilance rouge : Hauts de Seine, Aisne, Hautes Alpes, Hautes Pyrénées, Ariège, Lozère, Indre, Maine et Loire et Corrèze rejoignent ainsi les 33 départements dans lesquels le moustique tigre était déjà implanté et actif en 2017, à savoir Val-de-Marne, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vendée, Saône-et-Loire, Rhône, Ain, Isère, Savoie, Alpes hautes Provence, Var, Alpes Maritimes, Haute Corse, Corse du Sud, Drôme, Vaucluse, Bouches du Rhône, Ardèche, Gard, Hérault, Aveyron, Tarn, Aude, Pyrénées Orientales, Haute Garonne, Tarn-et-Garonne, Lot, Dordogne, Lot-et-Garonne, Gers, Gironde, Landes, Pyrénées Atlantiques.

20 départements désormais en vigilance orange, c’est à dire que le moustique a été intercepté ponctuellement dans les 5 dernières années (méthodologie retenue par l’ECDC dans sa mission de suivi des espèces vectorielles invasives en Europe) : Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Cher, Allier, Puy de Dôme, Loire, Haute-Loire, Haute-Savoie, Jura, Doubs, Côte d’Or, Yonne, Seine Saint-Denis, Seine et Marne, Essonne, Val-d’Oise, Oise, Paris.

24 départements en vigilance jaune : ces départements font l’objet d’une veille entomologique spécialement dédiée à la surveillance du moustique tigre, sans qu’aucun spécimen n’y ait été intercepté ponctuellement : Cantal, Creuse, Haute Vienne, Charente, Vienne, Nièvre, Loiret, Loire-Atlantique, Morbihan, Finistère, Côte d’Armor, Ille et Vilaine, Mayenne, Sarthe, Orne, Manche, Calvados, Eure, Yvelines, Seine Maritime, Somme, Pas de Calais, Nord, territoire de Belfort.

LE MOUSTIQUE TIGRE: une menace encore trop méconnue

Début avril, l’IFOP* a réalisé une étude pour Vigilance-Moustiques afin de déterminer les connaissances des français sur le moustique tigre dans les départements de métropole concernés par la vigilance rouge, c’est à dire ceux dans lesquels il est implanté et actif.

Il en ressort que :

• Plus de 90% se trompent sur les maladies que le moustique tigre peut transmettre.
Si le Chikungunya est pointé à 82%, la dengue à 65% et le Zika à seulement 54%, près d’un français sur 2 estime, à tort, qu’une piqûre de moustique tigre peut constituer un vecteur de transmission du paludisme.

59% n’ont pas le réflexe de signaler la présence du moustique tigre aux autorités compétentes.

43% des habitants de départements en vigilance rouge ne savent pas reconnaître un moustique tigre.

35% ne savent pas qu’il est présent dans leur département. Ce chiffre varie selon que le moustique est implanté depuis plus ou moins longtemps dans la région : 71% en Ile de France versus 16% en PACA.

Ainsi, près de la moitié de la population concernée n’est pas suffisamment informée sur le moustique tigre et le rôle qu’elle a à jouer dans la vigilance.

*Retrouvez l’étude complète ici

Un appel à la vigilance citoyenne sur www.vigilance-moustiques.com et Facebook

Face à l’augmentation du nombre de départements français concernés par le moustique tigre et au manque de connaissances des habitants sur les risques sanitaires, Vigilance-moustiques tient à rappeler la nécessité d’informer la population et de l’inciter à participer à la vigilance citoyenne : un appel à découvrir en vidéo sur www.vigilance-moustiques.com et Facebook.

 

Quel rôle peut jouer le citoyen dans la vigilance ?

Loin d’être alarmiste, Vigilance-moustiques souhaite faire prendre conscience aux habitants que, certes, le plan anti-dissémination d’arboviroses a permis une meilleure surveillance et plus d’information dans les départements en vigilance rouge, mais que l’expérience montre que les départements en orange passent la plupart du temps au rouge dans les années qui suivent et méritent donc une attention particulière. C’est d’ailleurs dans ces départements que la vigilance citoyenne est la plus nécessaire car ils ne bénéficient pas des dispositifs de veille épidémiologique exceptionnels et efficaces prévus dans le cadre du plan.

1. Veiller à ne pas laisser d’eaux stagnantes dans son environnement proche : vider les soucoupes des pots de fleur (ou mettre du sable dedans), vider et retourner les pneus, seaux ou arrosoirs ainsi que tous les petits objets (jouets d’enfants…) laissés à l’extérieur, nettoyer les gouttières ou canalisations bouchées, traiter les mares avec des larvicides, recouvrir les cuves de récupération des eaux de pluie, nettoyer les replis des bâches laissées à l’extérieur, les bâches de piscine, renouveler l’eau des vases, de la gamelle du chien… De manière générale, surveiller la moindre cavité qui peut se remplir d’un peu d’eau sans pouvoir se vider naturellement. Il suffit de quelques millilitres d’eau stagnante pour que le moustique tigre femelle puisse y pondre des centaines d’oeufs.

2. Savoir identifier un moustique tigre et déclarer des cas suspects : afin d’orienter l’action des organismes en charge de la « lutte anti-vectorielle », il est essentiel de signaler la présence du moustique tigre partout où il se trouve. Pour ce faire, il faut :
– savoir à quoi ressemble un moustique tigre : il mesure quelques millimètres de longueur, il est noir avec des rayures blanches.
– en cas d’observation d’un spécimen suspect, le prendre en photo, si possible avant de l’avoir écrasé, ou bien après l’avoir neutralisé sans l’abîmer, puis envoyer la photo à Vigilance-moustiques qui l’enverra aux organismes compétents pour authentification.

3. De manière générale, signaler toute prolifération inhabituelle de moustiques à Vigilance-moustiques qui se chargera de retransmettre à la commune ou aux organismes concernés.

Récente vague de chaleur : la saison du moustique est lancée

La semaine dernière, la France a connu une soudaine vague de chaleur, après des semaines de pluies : des conditions idéales pour permettre aux oeufs présents dans les eaux stagnantes de devenir larves puis moustiques adultes.
44 départements ont ainsi pu constater, dès la fin de semaine, le retour des moustiques : Ain, Ariège, Aube, Aude, Bouches du Rhône, Charente-Maritime, Cher, Corse du Sud, Haute Corse, Côte d’or, Creuse, Dordogne, Drôme, Gard, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Hérault, Indre, Indre-et-Loire, Jura, Landes, Loir-et-Cher, Lot, Lot et Garonne, Maine et Loire, Haute Marne, Pyrénées Orientales, Bas-Rhin, Haut Rhin, Savoie, Paris, Seine-Maritime, Seine et Marne, Yvelines, Deux-Sèvres, Tarn-et-Garonne, Var, Vaucluse, Vendée, Yonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne.

carte et légende moustique commun

Pour rappel, 3 facteurs déterminent la quantité de moustiques que l’on peut constater dans une région donnée :

1. Un hiver doux, ce qui permet aux oeufs pondus avant l’hiver de survivre jusqu’au printemps et pouvoir ainsi reprendre leur cycle d’évolution après les premières pluies et les premières chaleurs.

2. Des pluies abondantes qui génèrent suffisamment d’eaux stagnantes pour que les œufs pondus puissent y vivre leur processus complet d’évolution jusqu’au stade de moustique adulte en passant par celui de larve.

3. Une fois ces pluies tombées, il faut en moyenne 10 jours de chaleur suffisante (23°C le jour et 15°C la nuit) pour permettre aux oeufs de moustiques de devenir larves puis moustiques adultes. Si les températures sont supérieures, le cycle se raccourcit. Si elles sont inférieures, le cycle s’allonge. Il faut une baisse franche et brutale des températures pour qu’il s’interrompre complètement

La météo des moustiques sur vigilance-moustiques

Le site vigilance-moustiques s’adresse aux professionnels et aux particuliers qui souhaitent s’informer sur la présence des moustiques et connaître les risques liés aux piqûres.

1er site d’information actualisée sur les moustiques en France, Vigilance-moustique a développé un modèle prédictif de Météo des moustiques, qui s’appuie sur la combinaison de 3 outils, une fois la saison des pluies printanières démarrée :

Les déclarations de cas : Vigilance-moustiques reçoit des milliers de déclarations de cas qui proviennent de toute la France. Toutes sont enregistrées, mais elles ne sont publiées sur le site qu’une fois qu’elles ont été vérifiées sur le terrain.

Les températures enregistrées : les données observées sont celles communiquées par Météo France, autour du printemps, période à laquelle en général, on retrouve cette conjonction nécessaire humidité + chaleur. Passée la saison des pluies abondantes et printanières, les équipes de Vigilance-moustiques guettent le démarrage de la saison selon une méthodologie définie par le parasitologue Arezki IZRI : 10 jours consécutifs avec des températures supérieures à 23° Celsius le jour et 15° Celsius la nuit. Des températures supérieures peuvent accélérer le processus, et des températures inférieures peuvent le ralentir.

Les indications de “pharmacies sentinelles”. En effet, quand la saison des moustiques a démarré dans une ville ou une région donnée, les premiers professionnels de santé informés sont les pharmaciens qui reçoivent immédiatement des demandes de leurs clients.

Contact Presse : YOU BY ME – Emilie RINGOT 06 87 70 45 83 – emilie@youbyme.fr